Communiqué UNADFI // 07 avril 2025

Journée mondiale de la santé

LES PRATIQUES NON ENCADREES CONSTITUENT UN VRAI DANGER

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé, l’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes (UNADFI) souhaite alerter le public sur les risques croissants liés au recours aux pratiques de soins non conventionnelles (PSNC). Si ces méthodes séduisent un nombre grandissant de Français, elles peuvent, dans certains cas, constituer une porte d’entrée vers des dérives sectaires.


Selon une étude réalisée en avril 2023 par l’UNADFI, en partenariat avec l’institut Odoxa, 70 % des Français ont une image positive des thérapies alternatives, et plus d’un sur deux (52 %) se dit aujourd’hui plus disposé à y avoir recours qu’il y a cinq ans. Cependant, cette tendance s’accompagne de comportements préoccupants : 16 % des Français ont déjà renoncé à un traitement médical au profit d’une thérapie alternative, un chiffre qui atteint 24 % chez les 25-34 ans.


Par ailleurs, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) rapporte que 70 % des signalements reçus dans le domaine de la santé concernent des pratiques de soins non conventionnelles. Ces pratiques, souvent non encadrées et non reconnues scientifiquement, peuvent conduire à des dérives thérapeutiques, voire sectaires, mettant en danger la santé et le bien-être des individus.


Face à ces constats, l’UNADFI appelle à une vigilance accrue. Nous saluons le travail du législateur qui a adopté, le 10 mai 2024, une loi permettant de renforcer la lutte contre les dérives sectaires et qui reconnaît notamment « la provocation à l’abandon ou l’abstention de soin » comme un délit punissable d’un an d’emprisonnement et 30 000 d’amende. Mais la pénalisation n’est pas la solution ultime. Il est donc essentiel d’informer, encore et encore, et de sensibiliser la population aux risques potentiels associés aux PSNC afin de protéger la santé de tous.

Pour plus d’informations ou pour signaler une situation préoccupante, n’hésitez pas à contacter l’UNADFI.

L’UNADFi
Tel. 01 34 00 14 58 / 06 80 57 26 68

Complotisme et dérives sectaires : des dégâts similaires

Dans une interview au journal Le Monde, Pascale Duval, porte-parole de l’Unadfi, remarque une véritable convergence entre le marché du bien-être, la crise sanitaire, les théories du complot et les dérives sectaires. Cette tendance inquiète l’association qui entend apporter son aide aux victimes de ces différentes dérives. Lire la suite

Manque de moyens pour les acteurs de l’aide aux victimes de sectes

Tandis que les mouvements sectaires prolifèrent, profitant de la crise sanitaire et des angoisses qu’elle génère, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) n’a jamais été aussi fragile et les associations d’aide aux victimes d’emprise sectaire souffrent d’un manque de soutien de l’État. Le journal Marianne s’est penché sur cette question dans un dossier de juillet 2020, « Champ libre pour les sectes ? ». Lire la suite

Réaction de l’Unadfi à propos d’Amour et Miséricorde

L’UNADFI a été très étonnée et choquée à la lecture de l’article consacré à « Eliane Deschamps, la passionnée de travaux d’aiguilles »[1], publié dans l’édition du Progrès du 12 août dernier.

En effet, cette personne est renvoyée devant le Tribunal correctionnel pour abus de faiblesse au préjudice des membres du groupe Amour et Miséricorde qu’elle dirige, comme le relatait votre journal le 13 septembre 2019. [2]

L’UNADFI s’inquiète particulièrement du fait que l’article communique clairement le numéro de téléphone de Madame Deschamps, tout en passant sous silence l’existence du groupe de prière créé et animé par elle-même et Daniel Delestrac, alors que l’un et l’autre devaient comparaître devant le Tribunal correctionnel de Dijon les 25 et 26 mars derniers.[3]

L’audience ayant été reportée en raison du confinement, Eliane Deschamps profiterait-elle de ce délai pour « effacer » les années à la tête du groupe et donner d’elle une image de « passionnée de travaux d’aiguilles, tricotant l’hiver, bien au chaud dans la maison et l’été, à l’ombre sous un arbre », ainsi que le relate l’article ?

Les parties civiles au procès, anciens membres du groupe ou familles séparées d’un proche toujours dans le groupe, ont relaté une vie quotidienne dans le groupe bien différente, aux conséquences très lourdes pour certains, qui méritent pour le moins qu’on s’y intéresse.

L’Unadfi souhaite que ce courrier retienne toute l’attention de vos lecteurs et de votre rédaction.

[1] https://www.leprogres.fr/culture-loisirs/2020/08/11/eliane-deschamps-la-passionnee-de-travaux-d-aiguilles

[2] https://www.leprogres.fr/jura-39/2019/09/12/amour-et-misericorde-la-fondatrice-sera-jugee-pour-abus-de-faiblesse

[3] https://www.bienpublic.com/faits-divers-justice/2020/02/21/amour-et-misericorde-la-cheffe-jugee-pour-avoir-abuse-des-adeptes

Hors-série Actualités de l’Unadfi N°1 // Spécial Covid-19

Nous l’avons relayé à de nombreuses reprises : les crises, qu’elles soient sanitaires, humanitaires, économiques ou autre, ouvrent grand les portes aux propositions inconséquentes de tous horizons sectaires. L’épidémie particulièrement violente du covid-19, pour laquelle chacun craint pour sa vie et celle de ses proches, nous en donne encore une sombre illustration que nous avons tenté de relayer dans ce numéro hors-série des Actualités de l’Unadfi. Lire la suite

L’Unadfi sur France Culture et France Info

Marie Drilhon, membre du bureau de l’Unadfi et présidente de l’Adfi Yvelines est intervenue au mois de décembre dans deux médias à propos du transfert de la Miviludes au Comité Interministériel de Prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) du ministère de l’Intérieur. Lire la suite