Nous l’avons relayé à de nombreuses reprises : les crises, qu’elles soient sanitaires, humanitaires, économiques ou autre, ouvrent grand les portes aux propositions inconséquentes de tous horizons sectaires. L’épidémie particulièrement violente du covid-19, pour laquelle chacun craint pour sa vie et celle de ses proches, nous en donne encore une sombre illustration que nous avons tenté de relayer dans ce numéro hors-série des Actualités de l’Unadfi.
La déstabilisation de l’univers quotidien, les craintes partagées par tous sont des facteurs favorisant l’emprise. Une véritable manne pour des irresponsables cherchant à renforcer l’adhésion de leurs adeptes, à en recruter de nouveaux voire à en récupérer d’anciens, et à vendre leur « bric-à-brac » idéologique dangereux pour la santé.
En plus de constituer un danger pour l’individu, la secte est aussi une menace pour la société. Cette tragédie nous donne une nouvelle fois l’occasion de constater qu’un mouvement sectaire, quelle que soit sa mouvance, sa taille ou son ancienneté est un état dans l’état. Une autocratie dans laquelle l’individu n’est plus un citoyen mais un adepte qui obéit aux règles et aux lois édictées par le gourou et imposées par le groupe : non-respect du confinement, hypothèses complotistes sur l’origine du virus, préconisation de remèdes qui, lorsqu’ils ne sont pas toxiques et mortels donnent l’illusion d’une guérison possible…
Alors en cette période mouvementée et anxiogène, la vigilance s’impose plus que jamais pour protéger les plus vulnérables des propositions illusoires et des « covidioties » qui pullulent sur Internet.
C’est de la responsabilité de tous, et en premier lieu, des pouvoirs publics, des médias et de nos associations.
Bon courage à vous et à vos proches et bon confinement.