La sexualité est omniprésente dans les groupes sectaires, théorisée dans la doctrine et utilisée dans le processus aliénant qu’est la relation d’emprise. Elle y est utilisée de manière intrinsèquement abusive, comme moyen visant à verrouiller la dépendance. Lire la suite
Atteintes à la personne
Comment les pratiques sectaires produisent-elles de la violence ?
La sociologue américaine Bernadette Barton a étudié les effets dévastateurs des groupes sectaires durant cinq années de recherche sur l’homophobie dans le contexte religieux et plus particulièrement dans la zone de la Bible Belt. Dans le sud des États-Unis, les organisations religieuses conservatrices sont partout. Le plus souvent isolées, elles contrôlent leurs membres par la peur.
Quand le croyant devient victime
Lorsque la croyance religieuse devient une obsession, qu’elle nuit à l’intimité, qu’elle provoque l’insécurité, que seuls les cérémonies et les rituels sont devenus source d’apaisement, il est probable que cette croyance soit guidée par un gourou narcissique qui manipule, prend le contrôle et domine par la peur.
Pourquoi entre-t-on dans une secte ?
La rencontre sectaire
Attiré par un groupe parce qu’il répond à certains espoirs : un futur adepte n’entre pas par hasard dans une secte. Ni plus faible, ni plus immature, ni plus déséquilibré que les autres, un futur adepte est un sujet ayant des désirs et des fantasmes conscients et inconscients et des aspirations à satisfaire.
Comment entre-t-on dans une secte, et pourquoi y reste-t-on ?
Il s’agit ici d’examiner, non pas les motifs des futurs adeptes, dont les attentes et espoirs sont légitimes, mais comment les sectes procèdent pour les convaincre d’adhérer, et pour les maintenir dans le groupe.
La notion d’addiction permet-elle une meilleure compréhension du phénomène sectaire ?
Jusqu’ici, le concept le plus utilisé dans l’étude du phénomène sectaire est celui d’emprise – ou, comme le dit la loi About-Picard, « la mise en état de sujétion ».
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Apostat, une accusation récurrente
En guise d’introduction, il nous a paru essentiel de reprendre les grandes lignes d’une analyse menée par Jean-Pierre Jougla (avoué, membre de longue date de l’ADFI et administrateur de l’UNADFI) sur l’accusation d’apostasie, accusation destinée à neutraliser les témoignages douloureux qu’apportent d’anciens adeptes.
Le syndrome de stress post-traumatique et autres conséquences de l’engagement dans une secte
Doni P. Whitsett, Ph. D, est professeur clinique en Sciences sociales à l’University of Southern California (Etats-Unis). Elle a travaillé avec des adeptes de sectes et leurs familles pendant de nombreuses années.
Extraits de son intervention lors du colloque de la FECRIS, « Les abus récurrents des sectes : témoignages et preuves », à Varsovie, le 7 mai 2011.
Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) est, je crois, essentiellement un trouble de la régulation de l’affect. De nombreux professionnels de santé mentale ont fini par estimer que la régulation de l’affect constitue la pierre angulaire d’une bonne santé mentale tandis que son dérèglement est à la base de la maladie mentale. Les connaissances actuelles sur le trauma et en particulier ses aspects neurologiques permettent de mieux comprendre ce syndrome.
Le syndrome de stress post-traumatique
Selon la définition du DSM-IV[1], le SSPT est : « L’exposition à un événement qui dépasse le cadre de l’expérience humaine normale ».
Pour remplir les conditions de ce diagnostic, la symptomatologie du client doit inclure trois aspects :
Etats modifiés de conscience
Qu’entend-on par « état modifié ou altéré de conscience » ? Et plus fondamentalement par conscience ? Dans quels contextes peut-elle être troublée ? Esquisse de réponses et évocation de risques inhérents.
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Sectes : une spirale pour l’entourage
Jean‐Claude Maës, psychologue et président de SOS Sectes à Bruxelles en Belgique, est favorable à une prise en charge des «victimes collatérales du gourou».
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