Joséphine Cesbron vient d’être élue présidente de l’Unadfi. Elle succède à Catherine Picard1 qui occupait ce poste depuis 2004.
Ancienne avocate, titulaire d’un doctorat en droit et d’un diplôme universitaire « Emprise sectaire et vulnérabilité », elle prend la tête du réseau des ADFI, composé de 29 associations réparties sur le territoire national.
Consciente des difficultés occasionnées par la baisse régulière des subventions, qu’elle attribue à un manque de visibilité du réseau, elle va inciter les associations locales à faire davantage valoir leur expertise dans l’accompagnement des victimes, parfois jusqu’à leur procès. D’autant que l’Unadfi, qui emploie six salariés, peut se prévaloir d’un centre de documentation très pointu.
Pour Joséphine Cesbron, la question de la présence sectaire en France n’est pas suffisamment prise au sérieux. Pourtant, dit-elle, « nous rencontrons régulièrement les préfectures, l’ordre des médecins, la gendarmerie, la police et le rectorat pour les sensibiliser aux risques et à l’emprise des sectes ».
« Penser que l’on ne doit rien faire contre les sectes sous prétexte de la liberté de croyance est une erreur » ajoute-t-elle.
(Source : La Croix, 18.04.2019)
1. Ancienne député de l’Eure et rapporteure de la loi du 12 juin 2001 dite « loi About-Picard » « tendant à renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires portant atteinte aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales. »