Un prêtre païen devant la justice

David N, le chef d’une microcommunauté1 établie dans le château de la Touche à Savigny-Lévescault (87) a été condamné le 3 août à trois ans de prison pour avoir abusé d’une dizaine d’adeptes. Il a comparu en juillet devant le tribunal correctionnel de Cusset (03) pour abus de faiblesse « d’une personne en état de sujétion psychologique ou physique » sur quatre adeptes qui se sont portés parties civiles. Il a aussi été jugé pour « provocation à l’usage illicite de stupéfiant ». Bras droit du gourou, sa femme, elle aussi poursuivie pour les mêmes chefs d’accusation, a été relaxée.

Lire la suite

Passeurs d’un monde à l’autre

Lors de la conférence « La vie après la secte, aide aux victimes et resocialisation » de la Fédération Européenne des Centres de Recherche et d’Information sur le Sectarisme (FECRIS) à Bruxelles, le 10 juin 2022, Isabelle Chmetz et Diego Lichelli ont présenté le dispositif proposé aux sortants de secte par l’Association Genevoise pour l’Ethnopsychiatrie (AGE). Isabelle Chmetz est cofondatrice de la Consultation pour les victimes de dérives sectaires et Diego Lichelli co-thérapeute.

Lire la suite

De nombreux mouvements sectaires à Berlin

Selon l’association Sekteninfo basée à Berlin, le nombre de groupes sectaires est en nette augmentation dans la capitale allemande. Les groupes fondamentalistes notamment ont redoublé leur prosélytisme profitant d’un terrain global de vulnérabilité de la population.

Lire la suite

Zeus en prison

A la suite d’une semaine de procès, la cour d’assises de Gironde a condamné Claude Alonso à 18 ans de réclusion criminelle, dont la moitié de sûreté, pour des faits de viols, viols par ascendant et abus de faiblesse sur une personne en état de sujétion psychologique. Aujourd’hui âgé de 82ans, Claude Alonso était le gourou d’une communauté et avait placé plusieurs femmes dont sa fille sous son emprise durant une dizaine d’années.

Lire la suite

Comment prévenir les dérives sectaires dans le domaine de la santé ? 

Le numéro 53 du magazine de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm), paru en mai 2022, aborde dans un article intitulé « Dérives sectaires en santé : une période de crise ? », les risques de dérives sectaires dans le champ de la santé, en particulier en ce qui concerne les pratiques non conventionnelles et s’interroge sur la façon de les limiter en les encadrant davantage.

Lire la suite

Viols sous emprise thérapeutique  

Après dix ans d’instruction, un thérapeute sans qualification, contre lequel huit ans de prison avaient été requis, a été condamné à treize ans d’emprisonnement par la cour criminelle de Saint Denis de la Réunion. L’homme était accusé « d’atteintes sexuelles et de viols répétés en abusant de l’autorité conférée par sa fonction » sur une patiente psychologiquement vulnérable. Si une seule patiente a eu le courage, malgré deux tentatives de suicide, de porter plainte et d’aller en justice, bien d’autres ont eu à faire aux dérapages sexuels du thérapeute. Seules deux autres patientes, sur la cinquantaine entendue par la police, sont venues déposer à la barre. Finalement, il a avoué, au cours de son procès, avoir abusé de près de 120 femmes tout au long de « sa carrière ».

Lire la suite

Les jeunes séduits par les théories complotistes ?

Début décembre 2021, une étude réalisée par l’institut de sondages CSA pour Milan Presse a montré que 85% des 10-15 ans sont séduits par une théorie complotiste et environ un quart estime que les médias « traditionnels » les manipulent.

Pour Jérémie Peltier, directeur d’études à la Fondation Jean Jaurès et auteur de plusieurs études sur le complotisme, les jeunes sont plus exposés aux théories du complot car ils s’informent pour la plupart sur les canaux de diffusion les plus utilisés pour la diffusion de contenus complotistes. Il ajoute qu’il peut y avoir « quelque chose de gratifiant » à croire en une théorie du complot. Allant dans ce sens, la psychanalyste Claude Halmos admet qu’une des raisons qui poussent les adolescents vers les théories du complot est le sentiment de supériorité qu’elles peuvent procurer.  Ce sentiment de supériorité, qui s’acquiert d’ailleurs rapidement sans avoir vraiment étudié un sujet, peut permettre de compenser un sentiment d’infériorité chez des adultes et chez les plus jeunes il exprime aussi une révolte contre un manque de reconnaissance notamment dans le cercle familial.

Ces croyances représentent un danger pour les plus jeunes compte tenu de leur fragilité. Les jeunes peuvent aussi subir l’impact de certains influenceurs ou célébrités qui font office de figure morale et d’autorité, mais répandent de fausses informations et des théories complotistes notamment sur la Covid19 sans se soucier de leur dangerosité.

Face à cette prolifération, les parents jouent un rôle important et doivent échanger avec les enfants dès leur plus jeune âge sur ces sujets. Ils doivent apporter des réponses à leurs questionnements avec discernement avant qu’ils ne choisissent d’aller chercher des explications ailleurs. L’éducation aux médias et à l’information relève de l’ensemble des adultes et en premier lieu de la famille. Le sondage prouve en effet que pour les 10-15 ans les parents restent la première source d’information. 

(Sources : France Info, 03.12.2021 & 11.12.2021 & La Croix, 01.12.2021)