Connu en France, le groupe Réinfo Covid qui milite pour « « une politique sanitaire juste et proportionnée » est aussi implanté outre-Atlantique au Québec. Le groupe ouvertement anti-vaccin prolifère sur les réseaux sociaux et multiplie ses réunions publiques pour diffuser son idéologie.
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Le fact-checking est-il utile ?
Face à l’avalanche de fake news qui se répandent sur internet depuis le début de la pandémie, de nombreuses rédactions se sont lancées dans la vérification des faits (fact-checking) pour les contrecarrer.
Si le fact-checking fait hésiter à partager une fausse information, cela n’aura cependant pas « d’incidence sur l’impression globale du sujet » explique Emeric Henry, professeur associé au Département d’économie de Sciences Po. Ainsi on peut corriger une information ponctuelle prouvant qu’un accident de vaccination est faux, sans modifier l’impression globale du public réticent au vaccin contre la Covid-19.
La vérification des faits comporte aussi le risque d’attirer l’attention sur l’information que l’on veut contrer et d’augmenter son audience.
Atteindre sa cible dans le fact-checking est très difficile, car ceux qui partagent de fausses informations ne s’intéressent qu’à celles qui vont dans le sens de leurs croyances et confortent leur opinion. C’est ce que déplorait déjà Caitlin Dewey, la spécialiste des Hoax du Washington Post, en 2014. Cependant, pour le journaliste William Audureau, le fact-checking aide ceux qui font encore confiance à la presse.
Les spécialistes du fack-checking ont cependant constaté que le manque d’efficacité du procédé pourrait tenir au format utilisé pour exposer les faits corrigés. Il semblerait que le format vidéo soit plus efficace pour convaincre quelqu’un, en particulier lorsque les gens confrontent leurs idées. Dan Sperber et Hugo Mercier, chercheurs en psychologie cognitive, ont montré que la capacité à raisonner est meilleure dans le cadre d’un dialogue que d’articles qui seraient donc moins efficaces.
Par ailleurs, le fack-checking ne se prête pas à certains exercices comme la vérification de faits en temps réel comme lors de débats sur les chaînes de télévision, BFMTV ou LCI. Le fact-checking demande de l’approfondissement et ne doit surtout pas tomber dans l’approximation. Les « fact-checkeurs doivent se concentrer sur des sujets vérifiables le plus objectivement possible » explique Emeric Henry.
Un autre obstacle de taille, pour les fact-checkeurs est Facebook, l’un des principaux canaux de diffusion de fausses informations. Si des partenariats ont été noués entre Facebook et des médias comme les Décodeurs du Monde ou Factuel de l’AFP, on ignore leur impact sur un réseau social où les fausses informations circulent six fois plus vite que les vraies. Pour une société comme Facebook, dont le modèle économique repose sur le nombre d’engagements sur une publication, c’est-à-dire de like, partages, et commentaires, il n’est guère intéressant de freiner leur propagation. (Source : L’Express, 25.11.2021)
Démantèlement d’un réseau complotiste qui préparait des actions violentes
Le complotiste Rémy Daillet, qui avait fait parler de lui lors de l’enlèvement de la petite Mia, a été mis en examen le 22 octobre 2021 pour avoir fomenté un coup d’État et des actes de terrorisme antimaçonniques et antisémites. Au moins quatorze autres personnes, proches de l’extrême droite, ont été mises en examen pour avoir participé au projet.
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La survenue de la pandémie a dévoilé au grand jour le phénomène complotiste et en a accéléré l’expansion. Essentiellement actifs sur internet, certains groupes se sont organisés physiquement, à l’image de One Nation ou de RéinfoCovid qui ont choisi de s’installer en Occitanie. Lire la suite
De mauvaises influences
Surfant sur la crise sanitaire, des influenceurs relaient sur différents réseaux sociaux des théories mensongères et dangereuses sur les vaccins et les différents aménagements sanitaires permettant de lutter contre l’épidémie. Ils touchent bien souvent un jeune public et il semble que les différents médias sociaux peinent à prendre des sanctions. Lire la suite
Promotion scientologue sur TikTok
Sur TikTok une utilisatrice Canadienne a posté une vidéo où elle est en train de remplir le questionnaire du test d’introduction à la Scientologie. La vidéo est devenue virale et avait été visionnée plus de 2,5 millions de fois à la fin septembre 2021. L’organisation assure que cette promotion a poussé des centaines personnes à rejoindre ses rangs. Lire la suite
Quand les pierres guérisseuses envahissent le marché
Depuis sa promotion récente par de célèbres influenceuses (Kim Kardashian, Victoria Beckham et les jumelles Olsen entre autres), la pratique de la lithothérapie – la guérison par les pierres – connaît un retentissement certain auprès de la population, jusqu’à être devenue un juteux business dont peuvent bénéficier des charlatans. Lire la suite
Le financement de la désinformation en ligne
Au début du mois de septembre 2021, France 2 a diffusé « Fake news, la machine à fric », un documentaire sur les circuits financiers permettant aux producteurs de désinformation de prospérer notamment grâce à la publicité. Des entreprises, associations ou plateformes sur le web peuvent contribuer, parfois contre leur gré, au développement de ces fake news. Lire la suite
Internet un nouvel espace de recrutement pour les sectes
Dans son dernier rapport, paru en juillet, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) consacre un chapitre à l’étude du « phénomène sectaire à l’heure du numérique ». Tous les outils et plateformes disponibles sur internet sont utilisés par les sectes pour recruter de nouveaux membres. Certaines vont même jusqu’à se créer en ligne et sont susceptibles d’établir leur emprise au moyen des outils numériques. Lire la suite
Publication du rapport 2018 – 2020 de la Miviludes
A la fin du mois de juillet 2021 est paru le rapport d’activité et d’études de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) couvrant la période de 2018 à 2020. La mission alerte sur une augmentation des dossiers concernant le domaine de la santé, notamment depuis le début de la crise sanitaire, et montre comment les groupes sectaires ont réussi à adapter leurs propositions à cette crise. Lire la suite