S’informer via les réseaux sociaux augmenterait les comportements médicaux à risque

Selon une récente étude de la Fondation Descartes, s’informer sur des sujets médicaux via les réseaux sociaux aurait un effet négatif sur les connaissances médicales, mais aussi sur des comportements favorables à la santé, comme la vaccination et l’adhésion aux traitements prescrits.

Cette enquête, menée sur 4000 Français, révèle que de faibles connaissances en santé et l’adoption de comportements médicaux à risque sont liées à une plus grande sensibilité envers les PSNC et le New Age ; ces croyances créeraient un contexte favorable au développement de conceptions médicales erronées.

L’étude révèle par ailleurs que le fait de s’informer souvent sur des sujets de santé via You Tube ou TikTok est associé à une plus grande hésitation vaccinale. De fait, 20% des répondants auraient déjà refusé un vaccin (hors Covid-19) pour eux-mêmes et/ou leurs enfants, tandis que 13,7 % des personnes interrogées affirment avoir refusé le vaccin contre le Covid-19. D’autre part, l’étude révèle qu’environ 12% des Français auraient déjà renoncé à un traitement médical en faveur d’une PSNC. Les personnes ayant refusé un vaccin ou renoncé à un soin en faveur d’une PSNC partageraient un sentiment de défiance vis-à-vis de la communauté médicale et scientifique, des institutions et du gouvernement, selon Laurent Cordonnier, sociologue et directeur de la recherche de la Fondation Descartes.

Les Français, dont l’intérêt pour les informations de santé est marqué, privilégient tout de même en majorité les canaux traditionnels pour s’informer, qu’il s’agisse de leur médecin ou des médias généralistes. La confiance vis-à-vis des professionnels de santé reste elle-aussi élevée, que ce soit vis-à-vis du médecin, du pharmacien ou des établissements de santé fréquentés. La confiance envers les médias généralistes est, elle, plus modérée ; elle s’effondre pour les utilisateurs des réseaux sociaux.

Pour lutter contre la désinformation sanitaire, la Fondation propose plusieurs pistes, comme la diffusion de contenu de qualité sur les réseaux sociaux et le renforcement de la vigilance vis-à-vis des PSNC. 

(Sources : Fondation Descartes, 23.11.2023 & France Info, 23.11.2023 & Libération, 23.11.2023 & Whatsupdoc, 23.11.2023 & Le Figaro, 23.11.2023)

  • Auteur : Unadfi