Le business des mères en détresse 

Face à l’épuisement parental et au manque de soutien adapté, de plus en plus de jeunes mères tombent dans les filets de pseudo-thérapeutes. La Miviludes alerte sur une dérive inquiétante, amplifiée par les réseaux sociaux. 

Coach holistique, conseillère en fleurs de Bach… Derrière ces intitulés flous se cachent parfois des pratiques douteuses visant les mères épuisées. Dans son dernier rapport publié en avril, la Miviludes tire la sonnette d’alarme : ces pseudo-thérapeutes, jouant sur l’ambiguïté de leurs compétences, s’infiltrent jusque dans les hôpitaux publics, y distribuant flyers et promesses de mieux-être.

Un phénomène qui semble en pleine expansion, notamment sur les réseaux sociaux où les discours spirituels et les recettes miracles trouvent un écho chez des femmes en quête de réponses face au burn-out parental.

Pour Isabelle Roskam, psychologue spécialisée, le tabou entourant la demande d’aide renforce l’isolement. « Se tourner vers les réseaux est souvent un réflexe d’isolement. Il faut réapprendre à identifier les ressources autour de soi : famille, amis… » insiste-t-elle, appelant à un meilleur accompagnement parental, tant émotionnel qu’informatif. 

(Source : Ouest-France, 21.05.2025)

  • Auteur : Unadfi