Dans la continuité des précédentes circulaires, les orientations pour l’année 2015 ont été adressées aux préfets par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, afin de mobiliser l’action des services préfectoraux dans la lutte contre les dérives sectaires.
Suisse / Infosekta : Les sectes inquiètent
En Suisse, la centrale alémanique d’informations et de conseils sur les sectes, Infosekta, a présenté son rapport annuel. L’association a enregistré 2055 demandes en 2014 soit 21% de plus qu’en 2013.
CLPS : rencontre annuelle
La rencontre annuelle du CLPS se déroulera le samedi 30 mai 2015 à Arches (Vosges).
Deux ans avec la Soka Gakkai
La Soka Gakkai (Bulles n°68) est une organisation d’origine japonaise se présentant comme bouddhiste mais non reconnue par l’Union Bouddhiste Française. Ce mouvement se propose d’assurer, par la diffusion du bouddhisme et l’amélioration des adeptes, le bonheur et une paix durables pour l’humanité. Le « Maître », Daisaku Ikéda, est l’objet d’une intense vénération, il règne sur un puissant empire financier.
Les difficultés de la justice face aux sectes
Jean-Pierre Jougla, juriste, administrateur de l’UNADFI
Une situation juridique peut être abordée de plusieurs points de vue en fonction des conceptions propres au professionnel de justice (magistrat, avocat ou enquêteur) et de la connaissance (ou de la méconnaissance) qu’il a du phénomène sectaire. La question est suffisamment complexe pour qu’un rapport de « réflexion et évaluation des dispositifs judiciaires de lutte contre les dérives sectaires » y ait été consacré sous le titre : « La justice face aux dérives sectaires ».
Une sortie de secte réussie
La Rédaction de Bulles a fait une synthèse des questions posées par les lecteurs à propos des articles « Sortie de secte réussie », parus dans les n° 99-100-101, et a interrogé l’auteur de ce témoignage, D.
Rappelons rapidement qu’il s’agissait du témoignage d’un père dont la fille, alors âgée de 18 ans, venait de terminer une année scolaire à l’étranger (Scandinavie) et bénéficiait d’un billet Inter Rail pour voyager jusqu’au Cap Nord avant de rentrer en France. A la suite de trois contacts successifs avec des « étudiants » placés opportunément sur son trajet, elle a modifié ce dernier pour rentrer dans Linbu, une communauté de la mouvance Gurdjieff-Ouspensky qu’elle a pris pour une école de philosophie et d’artisanat. Son intention était d’y vivre à peu de frais une expérience intéressante de 2 ou 3 jours. Par chance, elle a envoyé une carte postale à sa grand-mère pour donner un numéro de téléphone. 4 jours plus tard, son oncle découvrait une adepte épuisée physiquement et mentalement. Il a su la convaincre de ressortir du Centre, mais elle était toujours une adepte.
Bulles : Est-il vraiment possible qu’une personne se transforme en adepte en 3 ou 4 jours ?
D : Certainement. Les personnes ici présentes de l’UNADFI se souviennent toutes de durées similaires, et de temps même encore plus courts.(…)
Un week-end de « guérison »
Une jeune femme de 36 ans fait le récit d’une « consultation de psychothérapie systémique » qu’elle a suivie en 2007 auprès d’un thérapeute, proche du fondateur des Béatitudes qui l’a formé à la relation d’aide.
Sectes, mouvements guérisseurs et santé
La santé est un domaine convoité tant par des sectes connues que par les mouvements guérisseurs, dont le nombre est en augmentation constante. Ils investissent un secteur où le public est particulièrement vulnérable, celui du soin. Les pratiques qu’ils proposent sont présentées comme des alternatives à la médecine scientifique, comme une rupture avec les soins traditionnels, comme une autre voie possible pour guérir, pour traiter le « mal ».
L’emprise mentale et son utilisation dans le domaine de la santé
Extraits des interventions du Pr Philippe Parquet, Professeur de Psychiatrie, Lille II, lors des colloques régionaux « Dérives sectaires et Santé », organisé par l’UNADFI et les ADFI en 2009.
Les moyens de lutte contre le phénomène sectaire au Japon
Pascal Zivi, correspondant de l’UNADFI au Japon
Cela fait presque 30 ans que j’habite au Japon et plus de vingt ans que je travaille sur le problème sectaire. C’est ma rencontre, en 1986, avec une famille dont le fils était dans la secte Moon qui m’y a amené.