L’Association française pour l’Information scientifique (AFIS) a attiré l’attention des parlementaires sur une proposition de loi visant à modifier le délai de prescription pour les agressions sexuelles.
Loin de vouloir contester la nécessité de cette loi, l’AFIS alerte sur le fait que les discussions n’ont pas pris en compte les résultats de la recherche scientifique sur la mémoire et les souvenirs enfouis. Si cet aspect est ignoré, il existe un risque dans les cas de Faux Souvenirs induits.1
Le phénomène des Faux Souvenirs induits a été dévoilé suite à des affaires survenues aux États-Unis, où la pratique fut très répandue dans les années 1980, et en France. Il consiste à suggérer chez un patient de faux souvenirs qui la plupart du temps font rejaillir de faux viols, de faux incestes, conduisant à de véritables drames familiaux.
Cette pratique a été dénoncée par des spécialistes américains (Elizabeth Loftus, Richard Mc Nally, Scott O. Lilienfeld) et français comme Philippe-Jean Parquet, Paul Bensussan et Caroline Eliacheff entre autres. La Miviludes l’a signalée dans plusieurs rapports, en particulier celui de 2007.
Source : AFIS, 25.11.2014
1- L’UNADFI a consacré plusieurs articles au phénomène des Faux Souvenirs induits. Lire sur ce site :
Le phénomène des faux souvenirs… Un vrai cauchemar
Mes vrais souvenirs, des faux souvenirs incestueux
Vraies recherches pour faux souvenirs