Précisions sur l’avenir de la Miviludes

Dans une réponse publiée au journal officiel du Sénat le 12 mars 20201, le ministère de l’Intérieur a apporté des éclaircissements sur la continuité du travail de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) depuis son rattachement au Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR).

Le sénateur des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi interrogeait le ministre sur l’éventuelle perte du caractère interministériel lié au rattachement au CIPDR et posait la question d’une possible baisse des effectifs. Il souhaitait savoir comment l’Etat comptait matérialiser son engagement dans une lutte primordiale.

La réponse apportée par le ministère de l’Intérieur rappelle les raisons qui ont dicté le rattachement de la Miviludes au ministère de l’Intérieur : la Miviludes pourra exercer ses missions en articulation avec le Secrétariat Général du CIPDR, les champs des deux organismes, bien que pas tout à fait similaires, ayant pour point commun la lutte contre les nouvelles formes de radicalités et des phénomènes d’emprise. Dans sa réponse, le ministère rappelle qu’il a par tradition une « vocation d’animation interministérielle dans ses champs de compétence ». Le rattachement de la Miviludes ne modifie donc pas la nature interministérielle de son action. La coopération avec les associations œuvrant dans l’aide aux victimes sera maintenue. Le rapport annuel édité par la Miviludes est maintenu. Les agents en place continueront leur travail et le site internet et les archives de la mission sont par ailleurs conservés. Le niveau de vigilance de l’action de la Miviludes est conservé, « y compris sur l’anthroposophie » est-il précisé.

1. Lire en intégralité la question et la réponse : http://www.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ191012879

  • Auteur : Unadfi