Les mouvements sectaires en Bretagne

L’ADFI Bretagne-Sud qui s’occupe des victimes d’emprise sectaire ainsi que de leurs proches dans le Morbihan et le Finistère a été mise à l’honneur dans un article Ouest France.

Joel Quéau et Annick Le Héritte, membres de l’ADFI, précisent d’emblée que l’association n’a pas vocation à lutter contre les sectes mais rappellent son rôle d’accompagnement, d’aide et de prévention auprès d’un large public. Ils ont tous les deux constaté une augmentation des saisines dans la région après le Covid comme ce fut le cas partout en France. De nouveaux mouvements sont apparus notamment en lien avec la santé proposant des méthodes charlatanesques sans aucun fondement scientifique. Des gourous peuvent s’auto-proclamer experts d’une pratique et bien souvent les formations qu’ils ont suivies ne sont pas officiellement reconnues. Ces personnes œuvrent essentiellement sur internet et leurs propositions convergent bien souvent avec les idéaux complotistes.

Mais les groupes sectaires que l’on pourrait qualifier de plus anciens perdurent dans la région comme la Scientologie. Lors du dernier Festival Interceltique de Lorient, des scientologues ont distribué des flyers sur « Le Chemin du Bonheur ». La première page arborait habilement des danseurs bretons familiers du public sans mettre en avant directement l’organisation. Témoins de Jéhovah et Mormons sont aussi très présents en Bretagne-Sud. Les membres de l’ADFI alertent aussi sur le yoga qui est un moyen de prosélytisme et rappellent qu’il faut s’inquiéter lorsque le yoga devient philosophique et que des pressions se font sentir.

Enfin les deux bénévoles ont souhaité apporter aussi, dans les colonnes du journal, des conseils aux proches de victimes. Ils rappellent qu’il est primordial de maintenir le contact, de ne pas utiliser le mot secte, de rappeler de bons souvenirs du passé. Maintenir un lien permet d’éviter que l’individu rompent intégralement avec son ancien cercle social. Les groupes sectaires détectent la vulnérabilité des individus, certains par exemple n’hésitant pas à consulter les avis d’obsèques et aller rencontrer la famille du défunt afin de tenter de propager leurs doctrines dans un moment de fragilité. 

(Source : Ouest France, 30.01.2023)

  • Auteur : Unadfi