Chef indien, chaman et violeur

Début décembre 2021, un chaman surnommé « Loup Blanc » a été mis en examen et placé en détention provisoire à Nîmes pour des faits de viols, agressions sexuelles et abus de faiblesse. Cela fait suite à un signalement auprès de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) de la part d’anciennes adeptes.

Aujourd’hui septuagénaire celui qui se fait appeler « Loup Blanc » exerce depuis de nombreuses années en tant que chaman. Il aurait pris conscience de son pouvoir mystique à l’âge de 7 ans et il y a une trentaine d’années Sitting Bull lui serait apparu et lui aurait affirmé qu’il « fut un grand chef indien ». Entouré d’environ 200 fidèles, il vend de nombreux produits (cd, livres) et organise des initiations qui permettent selon lui d’ « évoluer vers un autre plan de conscience ». Ces stages qui durent deux jours coûtent entre 200 et 350 euros plus 150€ pour l’hébergement. C’est lors de ces séances que le gourou aurait commis des abus sexuels sur certaines fidèles.

Outre les faits de viols et d’agressions sexuelles, le chaman aurait profité de ses fidèles et de leur argent pour financer un train de vie luxueux. Il roulait dans une voiture luxueuse et vivait dans un château alors qu’il préconisait par ailleurs un mode de vie frugal et un retour à la nature.  La plupart des biens ne sont pas à son nom mais à celui de fidèles qui achètent les biens mis à la disposition exclusive du chaman. Différentes propriétés habitées par le gourou ont été perquisitionnées pour l’enquête. Les autorités ont découvert d’importantes sommes d’argent liquide et de l’or.

C’est à la fin de l’année 2020 que deux femmes ont dénoncé à la Miviludes les abus sexuels commis par le gourou à leur encontre ainsi que l’emprise exercée par « Loup Blanc ». Les abus auraient été commis sous l’emprise de l’ayahuasca, une plante aux vertus psychédéliques. A la suite de cette dénonciation, plusieurs autres victimes se seraient manifestées.

Dans l’attente de son procès, le chaman a été placé en détention provisoire.  

(Sources : Le Parisien, 09.12.2021 & Midi Libre, 09.12.2021 & France Bleu, 10.12.2021)

La mode des retraites psychédéliques

Depuis plus d’une décennie les « retraites psychédéliques » se multiplient, aussi bien dans des pays comme le Costa Rica ou la Jamaïque qui autorisent certaines substances psychédéliques, qu’aux Etats-Unis dans des réseaux cachés.

Aux Etats-Unis des réseaux fantômes de chamans partagent des substances psychédéliques et détaillent leurs utilisations sur les réseaux sociaux. Ces drogues ont connu un intérêt croissant notamment par le fait que certains professionnels de santé mentale les considèrent comme utiles pour des dépressions ou des troubles de stress post-traumatique. Plus largement, l’industrie du bien-être intègre de manière croissante ces pratiques notamment depuis l’apparition d’une certaine fragilité mentale des individus conséquence de la pandémie.

Cependant il faut être extrêmement prudent avec ces produits qui peuvent provoquer une psychose ou des problèmes de santé mentale sur le long terme. Le manque de surveillance lors de retraites constitue un risque et peut avoir des conséquences mortelles. En 2020, une Britannique ayant rejoint le Pérou pour une retraite d’ayahuasca a développé à son retour des problèmes de santé mentale qui l’ont conduite au suicide. Dans ces retraites, de nombreux vols et agressions sexuelles sont aussi constatés. Des chamanes profitent de la vulnérabilité physique et émotionnelle de certaines femmes lors de la prise de substances.

Selon Ronald Griffiths, professeur à la faculté de médecine de l’Université Johns Hopkins de Baltimore, les risques encourus sont sous-estimés. Ces retraites sont perçues comme un eldorado qui transforme des vies, et les dangers sont bien souvent occultés. 

(Source : The New York Times, 25.11.2021)

Viols et agressions sexuelles sur fond de dérive sectaire

L’enquête a révélé les agissements d’une secte installée à Bort-les-Orgues et à Saint-Sylvain en Corrèze. Dirigée par un homme de 73 ans se revendiquant chaman, druide, sorcier et hypnothérapeute quantique, elle proposait des stages payants et imposait des exercices sexuels pour atteindre « l’élévation spirituelle ». Lire la suite

Un pseudo thérapeute lié à Osho à la Mairie de Nantes

La Mairie de Nantes aurait versé plus de 20 000 euros à un ancien élu Vert et porte-parole d’Europe Ecologie les Verts (EELV), Jean-Philippe Magnen, pour des séminaires de développement personnel sur le leadership politique. C’est ce que révèlent le journal satirique nantais La Lettre à Lulu et L’Express. Lire la suite

Une séance d’art-thérapie attise la controverse

Un projet artistique, élaboré par l’artiste Pierre Redon, mettant en scène quatre patients de l’hôpital psychiatrique de Cadillac (Gironde) dans une cérémonie d’inspiration chamanique, est très sévèrement critiqué. Notamment par la direction de l’hôpital qui refuse que le film soit diffusé. Une plainte a été déposée. Lire la suite

Un rituel chamanique tourne au drame

Nacho Vidal, star du porno en Espagne, et deux de ses proches ont été mis en examen pour « homicide par imprudence » pour la mort du photographe de mode José Luis Abad. Ce dernier est décédé d’un infarctus après avoir fumé du « sapito », surnom espagnol d’une substance hallucinogène, la bufoténine, produite par un crapaud nommé Bufo Incilius Alvarius ou Colorado River Toad. Lire la suite

40 kilos d’ayahuasca destiné à des cérémonies chamaniques saisis par la police

Deux hommes, un ressortissant canadien et un ancien chef d’entreprise âgé de 72 ans, ont été interpellés par la brigade des stupéfiants suite à une dénonciation anonyme. La police a saisi un stock de substances hallucinogènes comprenant 40 kilos d’ayahuasca sous forme liquide et solide ainsi que du kambo, un produit issu de la peau d’une grenouille amazonienne. Lire la suite