QUE SAIT-ON DE ?… DOZULE

À l’origine : apparitions et révélations ?

Dans un petit village de 1309 habitants, à Dozulé, chef-lieu de canton du Calvados, situé à mi-chemin entre Caen et Pont-l’Évêque, une mère de famille de cinq enfants, Madeleine Aumont (née en 1924) aurait eu des apparitions et des révélations.

Le message de Dozulé

Entre le 28 mars 1972 et le 6 octobre 1978, Madeleine aurait bénéficié de 49 interventions miraculeuses : apparitions d’une grande croix lumineuse, apparitions du Christ, apparitions de l’Hostie et de l’Archange Saint Michel. Ces apparitions étaient assorties ou non de communications orales qui constituent l’essentiel du message.

Le Christ apparaît 38 fois à Madeleine pour annoncer  » le cataclysme de cette génération et le temps de son retour dans la gloire. Pour le moment, c’est le temps du suprême effort du mal contre le Christ, c’est l’heure de Satan qui dirige le monde. Délié de sa prison, il occupe la face entière de la terre et va entraîner le monde dans une catastrophe telle qu’il n’y en a pas eu depuis le déluge et cela avant la fin du siècle. La grande tribulation est proche … des jours de détresse et de calamité vont s’abattre sur le monde entier … mais Dozulé, la ville bénie, sera épargnée et seuls seront sauvés ceux qui seront venus se repentir au pied de la Croix Glorieuse et se laver au bassin de purification. Après ces jours de détresse, apparaîtra dans le ciel le Fils de l’Homme, lui-même, avec une grande majesté et une grande puissance « . (12e, 14e, 21e apparitions)

Puis le Christ donne l’ordre à Madeleine de transmettre à son Curé, à son évêque et finalement au Pape, sa demande de construire une croix glorieuse, un sanctuaire et un bassin de purification :  » Dites au Prêtre de faire élever à cet endroit la Croix Glorieuse et au pied un sanctuaire. Faites creuser à 100 mètres un bassin et de l’eau en sortira. Allez dire à l’évêché toutes les paroles que je vous ai dites. Cette lettre sera remise au Pape en mains propres …  » et avec une précision et une minutie dignes d’un ingénieur ou d’un architecte, le Christ donne ses instructions pour la construction de la croix et du bassin :  » Chaque bras de la Croix Glorieuse doit mesurer 123 mètres et sa hauteur six fois plus (= 738 mètres). Faites creuser un bassin de 2 mètres sur 1m50 et 1m de profondeur. Que la Croix Glorieuse et le
Sanctuaire soient élevés pour la fin de la Sainte Année.  » (15e et 17e apparitions)

Le communiqué et l’ordonnance de l’évêque de Bayeux

L’évêque de Bayeux, dès le départ, s’est toujours refusé à reconnaître le message de Dozulé. Le 1er août 1977, il change de poste le Curé de Dozulé qui soutenait la  » voyante « .

Le 18 décmbre 1982 dans le bulletin officiel de l’église de Bayeux il  » désavoue ceux qui, sans aucun mandat de l’église, voudraient faire de Dozulé un lieu de pèlerinage et de rassemblement « .Au terme d’une commission diocésaine d’enquête, l’évêque de Bayeux publie une Ordonnance (le 24 juin 1985) et une Déclaration (le 8 décembre 1985) par lesquelles :

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La Contre-Réforme Catholique ou Communion Phalangiste

Historique

Né le 3 avril 1924 à Toulon, Georges de Nantes, après s’être engagé en 1942 dans les Chantiers de jeunesse, entre au Séminaire Saint-Sulpice, à Issy-les-Moulineaux, en 1943. Nonobstant les vives inquiétudes que causaient à ses supérieurs ecclésiastiques ses options politiques et théologiques, il est ordonné prêtre à Grenoble, son diocèse d’origine, le 27 mars 1948.

Son ministère sacerdotal sera une longue suite d’échecs. De 1948 à 1950, il est professeur de philosophie et de théologie chez les Frères missionnaires des campagnes. Il en est renvoyé en raison de sa collaboration à Aspects de la France en tant que chroniqueur de politique religieuse sous le pseudonyme de Amicus. De même, il est congédié par le curé de la paroisse Saint-Bruno de Grenoble où il exerçait son ministère pendant les vacances, de 1948 à 1950. En 1952, il est expulsé du diocèse de Paris par le cardinal Feltin.

Fort de ses diplômes – certificat de psychologie, licence de sciences sociales, licence de philosophie scolastique, licence de lettres, licence de théologie – Georges de Nantes cherche à être nommé professeur de théologie au Grand Séminaire de Grenoble qu’il doit quitter au bout de trois mois. Il devient alors aumônier puis professeur de philosophie au collège Saint Martin de Pontoise, en 1953. Croyant à un «appel soudain et irrépressible», il entre chez les Carmes, qui lui refuseront l’accès au noviciat. De 1955 à 1958, il est à nouveau professeur de philosophie dans un collège de Normandie.

Ces multiples échecs n’entament en rien mais au contraire avivent le rêve qui le hante depuis 1938 – il avait alors quatorze ans – «être moine missionnaire», l’imitation du Père de Foucauld. Il parvient à se faire accueillir dans le diocèse de Troyes où il est nommé curé d’une petite paroisse rurale, à Villemaur. Là, il fonde, le 15 septembre 1958, avec plusieurs de ses anciens élèves, la Communauté des Petits Frères du Sacré-Cœur de Jésus, s’inspirant du Père de Foucauld.

En mars 1962, ses prises de position pendant et au lendemain de la guerre d’Algérie lui valent perquisition, garde-à-vue, internement et finalement, le 11 mars 1963, ordre de l’Évêque de Troyes de quitter sa paroisse et le diocèse de Troyes. Le 15 septembre 1963, bravant cette interdiction, Georges de Nantes installe dans l’Aube, à Saint-Parres-les-Vaudes, sa communauté sous le nom de Maison Saint Joseph.

Dès lors, vont se succéder les condamnations de l’Eglise catholique. En 1963, il est suspens ab officio et, le 25 août 1966, suspens a divinis (interdiction de prêcher et de célébrer les sacrements). Le 9 août 1969, il est disqualifié par Rome (sentence prononcée contre quelqu’un qui en appelle au Pape tout en récusant son autorité en cas de condamnation). Enfin, en 1970, l’Évêque de Grenoble refuse de lui renouveler son celebret (interdiction de célébrer l’Eucharistie).

En 1970, une communauté de religieuses vient s’adjoindre à la Communauté du Sacré-Cœur, la Maison Sainte-Marie.

En dehors des moines et des moniales, Georges de Nantes fonde, la même année, La ligue de la Contre-Réforme Catholique qui, en 1984, en raison de son déclin, est remplacée par la Phalange , ou Communion phalangiste.

 

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Que sait-on de ?… Landmark Education Corporation

INTRODUCTION

Classé dans la liste des « sectes » par le rapport n°2468 de la commission d’enquête parlementaire publié en janvier 1996, Landmark Education a été créé en 1991, lorsque Werner Erhard (né Jack Rosenberg) a cédé son entreprise (EST, puis Forum) à ses employés. M. Erhard, qui a quitté les États-Unis, avait « créé une technologie qui a été acquise par Landmark Education (LE), et une partie de cette technologie continue à être incluse dans les programmes de Landmark Education » (lettre de la direction américaine de LE, 9/11/98). On ne dit pas quelles parties de cette technologie sont utilisées par LE.

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Institut de Recherches Psychanalytiques. Maud Pison joue l’Arlésienne

Déjà, le 25 février 1995, Maud Pison, la fondatrice de l’Institut de Recherches psychanalytiques, plus connue comme  » réincarnation de la Vierge de l’Apocalypse « , avait joué l’arlésienne en se signalant par son absence au Tribunal de Grande Instance de Draguignan, où elle aurait dû comparaître en tant que prévenue pour escroqueries, avec son comparse Jean-Pierre Galiano, réincarnation du Christ.

Le jugement tomba comme un couperet :

«Il résulte ainsi que les mis en examen, par des mises en scène dans des réunions publiques, ont persuadé des gens incrédules de l’existence de pouvoirs surnaturels, leur permettant d’espérer un mieux vivre ou une guérison, tout en utilisant l’alibi de la science, à savoir la profession de psychanalyste pour l’un et de dentiste pour l’autre. En tentant de se faire remettre ou en percevant des sommes, ils ont commis le délit d’escroquerie …»

Moyennant quoi, statuant sur l’action publique, le Tribunal les condamna chacun à un an d’emprisonnement avec sursis et à une amende de 50.000 F.

Bien évidemment, Mme Pison interjeta appel.

Après de longs délais d’appel, l’affaire devait être plaidée devant la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence, le mercredi 6 mai 1998. Les avocats, les parties civiles, les présidentes de l’UNADFI et de l’ADFI d’Aix-en-Provence, plus quelques amis venus de loin, étaient présents.

L’arlésienne psychanalyste, terrassée, une fois de plus, par une maladie diplomatique chimérique, fournissait, par son avocat, un certificat médical.

Colère des avocats, qui demandent la désignation immédiate d’un expert médical, troubles, hésitation de la Cour, suspension de l’audience.

De retour, le Président annonce sa décision : la Cour prenant une mesure d’administration judiciaire, charge le Président du T.G.I. de Draguignan de procéder à l’audition de Mme Pison, à son domicile, en présence de son avocat. Procédure, non contradictoire, rarissime !

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Que sait-on de …? Institut de Recherches Psychanalytiques

Historique

Fondatrice de l’Institut de Recherches Psychanalytiques, Maud Pison est née le 20 novembre 1922. Après les études de ses cinq enfants, elle entre à la faculté de psycho-pédagogie de Lyon, obtient sa licence de psychologie et devient psychologue.

En 1960, elle prend contact avec la psychanalyse de K. Rogers et travaille successivement avec Lebon, à Bruxelles, puis à l’Institut médico-pédagogique à l’ARED, au Chesnay, puis à l’hôpital psychiatrique du Vinatier. Elle écrit sa thèse de psychologie Pronostics sur les guérisons de schizophrènes et pratique également des tests de personnalité profonde. Puis, elle suit la formation classique de l’Institut de psychanalyse de la rue Saint Jacques. Mais ne terminant pas son cursus, elle n’est pas validée par l’Institut comme psychanalyste.

A partir des années 1970, elle exerce la psychanalyse dans un cabinet de groupe à Picpus, puis à la tour Montparnasse. Victime d’une forte dépression en 1974, elle ne reprendra son travail qu’en 1975 où elle ouvre un cabinet personnel de psychanalyse, à Paris.

Elle fonde à Sceaux (92), le 24 novembre 1976, la Société de Recherches Psychanalytiques avec une équipe de jeunes psychologues ou psychanalystes qui, découvrant ses déviances, démissionneront du bureau ou du conseil d’administration et se sépareront définitivement d’elle le 31 décembre 1976.

En 1978, M. Pison s’installe à Néron (28), où elle crée l’Institut de Recherches psychanalytiques, en déposant à la sous-préfecture de Dreux les mêmes statuts qu’en 1976, modifiant simplement le titre de l’association et la composition du bureau. C’est là qu’elle suivra de nombreux patients venant de la région parisienne et organisera des séminaires de formation de psychanalystes.

A nouveau malade, elle quitte l’Eure-et-Loir pour s’installer dans le midi, près de Sainte Maxime (83), à Beauvallon, où elle poursuit ses activités  » psychanalytiques  » et attire de nombreux jeunes.

 

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Dévots de Krishna. Après l’imposture, connaîtra-t-elle le renouveau ?

Après les dernières nouvelles du Temple de Virginie évoquées par Sylvaine Stein dans un numéro de  » l’Express  » de novembre 1986, P. Mangetout dans  » Libération  » du 3 février 1987, en communique d’autres, d’une manière un peu différente cependant, venues de nos Provinces. Dernières nouvelles de la vie des châteaux d’Oublaisse et d’Ermenonville, qu’on abandonne peu à peu, où vivaient depuis plus de 10 ans Dévots et Grands Maîtres. Vie de luxe et de privilèges pour ceux-ci, vie de rigueur et d’austérité pour les autres, qui l’acceptèrent avec une patience qui étonna beaucoup.
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Cour européenne des droits de l’homme (CEDH)

Les juges de la CEDH ont condamné la France pour violation de l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme qui garantit la liberté de pensée, de conscience et de religion en invalidant des procédures fiscales intentées contre trois associations : l’Association cultuelle du Temple Pyramide et l’Association des Chevaliers du Lotus d’Or, toutes deux connues sous le nom de « Mandarom », et l’Église évangélique missionnaire et son président Eric Salaün, connue aussi sous l’appellation de « Église évangélique missionnaire de Besançon » ou « Pentecôte de Besançon ».
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