L’association d’aide aux victimes de sectes (ADFI) accueille les familles confrontées à l’embrigadement sectaire. Elle est attentive aux cas d’embrigadement dans les réseaux jihadistes. Dans le département, douze cas de personnes radicalisées ont été recensés, dont cinq graves.
Annick Le Héritte, présidente de l’ADFI Bretagne sud, explique que l’embrigadement des jeunes candidats au jihad est identique à celui des sectes. Le recrutement se fait par Internet et les cibles correspondent à des profils particuliers. Les recruteurs utilisent la fibre humanitaire pour les filles et les jeux vidéo pour les garçons. Les jeunes issus de familles athées se radicalisent plus vite.
La radicalisation commence par des suggestions qui deviennent rapidement des consignes : modifier sa façon de manger, prier cinq fois par jour, ne plus parler à ses amis, porter le voile et ne plus embrasser son père pour les filles… Lorsque ces changements sont repérés, il faut agir vite et ne pas hésiter à se tourner vers des personnes spécialistes du phénomène.
(Source : Ouest France, 18.06.2015)