L’ADFI Lyon a été sollicitée par la Tribune de Lyon dans le cadre d’une enquête consacrée au phénomène sectaire dans l’agglomération lyonnaise.
André Pelletier, président de l’ADFI, pense que la Scientologie et les Témoins de Jéhovah sont encore actifs à Lyon mais qu’ils cèdent progressivement le pas à de nouvelles organisations : « Les interrogations des gens portent à présent sur le radicalisme islamiste et les groupes de médecine alternative qui sont les nouvelles sectes à la mode ».
En effet, guérisseurs, magnétiseurs, acupuncteurs, voyants, exorcistes… font croire qu’il faut délaisser les médicaments au profit de traitements prétendument « naturels et en harmonie avec le corps et l’esprit ».
Quant à la radicalisation islamiste, elle présente de vraies similitudes avec le processus de recrutement sectaire.
En 2015, l’ADFI Lyon a été contactée par 73 lyonnais à ce sujet, deux fois plus que l’an passé. Devant ces nouvelles demandes et cette nouvelle problématique, des bénévoles de l’ADFI ont dû suivre une formation dispensée par le ministère de l’Intérieur.
Depuis le rapport parlementaire de 1996, il est difficile d’avoir une cartographie précise du monde sectaire car les mouvements forment une nébuleuse difficile à appréhender et quand ils le sont, ils brandissent une arme qui dissuade bien souvent toute action en justice : la liberté de croyance. Le policier lyonnais regrette que ces organisations fassent « un peu ce qu’elles veulent, car personne ne se risque vraiment à intenter un procès contre elles de peur de le perdre. ». « En plus, c’est un enfer, explique-t-il, elles sont extrêmement procédurières ».
(Source : La Tribune de Lyon, 7-13.04.2016)