Extraits de l’intervention de Hans-Werner Carlhoff lors de la conférence de la FECRIS1 « Sectes et faux débats sur les droits de l’homme », à Bruxelles le 24 mars 2014. Hans-Werner Carlhoff a présidé le groupe interministériel sur les sectes et psychogroupes du Bade-Wurtemberg ; il a été directeur pendant de nombreuses années de « L’action pour la protection de la jeunesse » du Bade-Wurtemberg.
Les victimes de sectes ont aussi des droits !
Pendant plus de vingt ans, en tant que directeur du Groupe de travail interministériel sur les sectes et psycho-groupes, j’ai été confronté à des violations des droits de l’homme imputables à l’activité de divers groupes sectaires. Au fil des ans, j’ai pris connaissance de centaines de situations où des personnes prises dans des systèmes de croyances rigides, des pseudo religions ou des sectes religieuses, souffraient mentalement, étaient atteintes de graves maladies et étaient, pour certaines, soumises à une exploitation financière sans borne.
La victime est en général une personne majeure pleine d’espoir et de dévouement, induite en erreur par des propositions en apparence attractives. Elle se retrouve ensuite dans une situation qui peut la conduire au suicide dans les cas les plus extrêmes. Mais les victimes sont aussi, dans bien des cas, les membres de la famille, conjoint, parents, enfants, affectés directement et par ce que vit la victime ; ce sont ces victimes qui se sentent particulièrement vulnérables – et il faut bien reconnaître qu’elles sont réellement sans défense à bien des égards !
En tant que représentant de l’Etat, je sais d’expérience que la politique des tribunaux et de l’administration offre peu de possibilités pour leur assurer une aide efficace. C’est particulièrement tragique pour les mineurs, bébés, enfants et adolescents. (…)
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