« Malgré leur décision de rompre avec la secte, malgré leur conviction que le groupe auquel ils adhéraient naguère leur a été néfaste, les ex-adeptes sentent longtemps et intensément la force du lien.» 1
Ne serait-il donc pas suffisant d’avoir rompu avec le groupe et son gourou pour, à l’instar d’un malade guéri de sa maladie, retrouver force, autonomie et tranquillité d’esprit ?
Ces liens qui persistent parfois longtemps après la sortie du groupe sectaire ne laissent pas d’interroger ceux qui n’ont pas connu l’univers sectaire, mais encore davantage l’ex adepte lui-même, qui peut en rester parfois durablement troublé.
D’anciens adeptes témoignent
Isabelle Sebagh2 avait 17 ans quand elle a été « envoûtée » par un gourou qui s’estimait investi de pouvoirs divins en liaison avec de puissants extra terrestres ; à ceux qui le suivaient, il promettait de survivre à l’Apocalypse… Elle a passé sept ans dans le mouvement Iso Zen.
« Quand j’ai commencé à vouloir recueillir des témoignages d’ex-adeptes, en leur garantissant l’anonymat, j’ai compris que même si l’on a quitté la secte depuis plus de dix ans, la secte, elle, ne vous a pas forcément quitté.
Une ancienne starkis, après avoir lu un des chapitres de mon témoignage, m’a déclaré : « tu n’as pas peur des répercussions énergétiques ? Au travers de ton livre tu soulèves de la haine. ISO va te renvoyer des énergies
négatives. Ne sous-estime pas sa force. » (…)