Les procédés des dirigeants de secte pour assujettir

Intervention de Delphine Guérard, psychologue et psychanalyste, expert judiciaire près la cour d’Appel de Paris, lors du colloque de l’Unadfi, le 11 mai 2023, « Les idéologies sectaires à l’assaut de la santé : quelles conséquences pour notre système de santé ? »

Lorsque l’on se trouve au contact de ces groupes, bien souvent, aucun indice ne laisse penser qu’il s’agit d’une secte. Ils ne se présentent pas en tant que tel et, d’ailleurs, ils s’en défendent ardemment. Ces groupes n’hésitent pas à emprunter des noms rassurants tels que « écoles », « instituts », « universités », « facultés », « centres », ils investissent de multiples domaines et notamment celui de la santé. Toute technique peut être utilisée comme première approche. Le plus souvent, c’est par le biais d’un proche ou d’un professionnel que s’effectue la rencontre avec le groupe ou le « Maitre-Thérapeute ». Internet permet de diffuser largement ses théories et ses activités. Enfin, les prospectus, les affiches, les questionnaires à renvoyer et les petites annonces sont aussi des moyens très utilisés.

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Le complotisme : une réponse à des besoins psychologiques ?

Une étude menée par l’Université Emory en Géorgie a tenté de comprendre les mécanismes psychologiques et les motivations de l’adhésion aux théories complotistes. Elle permet de gommer l’idée d’une certaine crédulité et d’une irrationnalité chez les adeptes de ces théories et d’apporter de nouveaux outils à la réflexion.

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L’occultisme dans la formation professionnelle

Bien que loin de régler les problèmes structurels des entreprises le développement personnel a le vent en poupe en particulier dans le domaine du management. Parmi les méthodes utilisées certaines entreprises ne jurent que par l’ennéagramme. La Topette, La Lettre à Lulu et Le Sans-culotte, trois journaux de la région nantaise, se sont associés et ont enquêté sur l’entrisme de cette technique psychologisante dans de nombreuses entreprises et écoles de la région.

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Des sœurs sous emprise

Charlie Hebdo a recueilli des témoignages de membres des Sœurs de Bethléem ou de leurs proches. Ils dénoncent de nombreux abus psychologiques au sein de cette communauté catholique. Le journal a consulté des documents internes du groupe, dont les règles semblent favoriser la mise sous emprise. Si des changements ont été annoncés, les abus psychologiques sont encore légion.

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Une profession non reconnue : psycho-somatothérapeute

L’ancien psychiatre Richard Meyer est le fondateur de « l’Ecole européenne de psychothérapie socio et somato-Analytique » (EEPSSA) basée au sud de Strasbourg. L’école accueille des élèves depuis 1990 et délivre un certificat de « psycho-somatothérapeute », titre créé de toute pièce par l’ancien psychiatre. Le syndicat des psychologues s’inquiète d’une potentielle confusion pour les patients avec le titre réglementé de psychothérapeute.

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Besoins psychologiques et théories conspirationnistes

L’adhésion aux théories du complot n’est pas un fait récent mais la pandémie n’a fait qu’accélérer leur potentiel d’attractivité. Pour The Conversation, Teodora Drob, étudiante en doctorat de psychologie à l’Université du Québec à Montréal, tente de décrire et d’analyser les rapports entre nos besoins psychologiques et ces théories.

Les différentes théories complotistes semblent avoir un point commun : la subversion. En effet elles vont contester les explications officielles en mettant en cause des acteurs puissants et malveillants et en proposant des explications alternatives.

De nombreux chercheurs ont déjà démontré que la croyance en des théories conspirationnistes pourrait combler certains de nos besoins psychologiques. Tout d’abord la quête de sens : ces théories offrent des réponses à des situations incertaines. Des études ont permis de montrer que l’adhésion à ces théories est plus forte dans un cadre sociopolitique incertain. En outre, la tendance à croire aux phénomènes surnaturels ou paranormaux constitue un terreau propice à la croyance conspirationniste.

Ensuite ces croyances procurent un sentiment de sécurité aux individus qui ont l’impression d’exercer un contrôle sur leur vie notamment en rejetant les discours officiels. Ces théories vont aussi permettre à des individus d’accepter les problèmes sociétaux et de trouver un confort psychologique perdu.

Les théories conspirationnistes peuvent aussi apporter une valorisation de l’estime de soi et le sentiment d’appartenance à un groupe social. L’impression par exemple de détenir une vérité, des informations importantes, peut entrainer chez certains conspirationnistes une augmentation de leur estime de soi. Ce point montre que les théories du complot peuvent combler certains besoins sociaux.

Malgré ces potentiels bienfaits, les théories du complot engendrent davantage de frustration car elles vont souvent à l’encontre de ces besoins. Notamment du fait de leur négativité qui entraine des émotions négatives, contrariantes et appellent à une méfiance constante pouvant engendrer un sentiment d’impuissance. 

(Source : The Conversation, 07.12.2021)

Analyse du complotisme

Dans une interview accordée à CNEWS, Pascal Wagner-Egger, chercheur en psychologie sociale à l’Université de Fribourg, revient sur le discours complotiste et partage son analyse scientifique de la question. Il est l’auteur de Psychologie des croyances aux théories du complot – Le bruit de la conspiration, paru en avril 2021. Lire la suite

Des traits communs aux complotistes

Une étude menée par des chercheurs de l’Université de l’Oregon aux Etats-Unis a permis de montre que des personnes qui croient en des théories complotistes sont sujettes à ce que l’on appelle en psychologie la tétrade noire. Ce concept regroupe des traits de personnalité comme le narcissisme, la psychopathie, le sadisme et le machiavélisme. Lire la suite

Les surdoués cibles d’un marché en plein développement

Les surdoués, autrement dénommés haut potentiel intellectuel (HPI), regroupent une catégorie de personnes dont le quotient intellectuel (QI) est supérieur ou égal à 130. Alors que cela ne concernerait que 2,3% de la population, les consultations à ce sujet explosent et les groupes Facebook d’échange ne cessent de croître, il en existe près de 70 actuellement. Lire la suite