Le complotisme : une réponse à des besoins psychologiques ?

Une étude menée par l’Université Emory en Géorgie a tenté de comprendre les mécanismes psychologiques et les motivations de l’adhésion aux théories complotistes. Elle permet de gommer l’idée d’une certaine crédulité et d’une irrationnalité chez les adeptes de ces théories et d’apporter de nouveaux outils à la réflexion.

Cette étude a pour la première fois permis de mettre en perspective les facteurs de personnalité et de motivations des adeptes. Elle permet de mettre en lumière les motivations profondes d’adhésion qui seraient en premier lieu la recherche de compréhension et le besoin de sécurité. Les théories du complot vont apporter une explication du monde qui met les individus croyants dans une position de supériorité et de sécurité personnelle.

De cette étude émanent aussi les traits de personnalités des adeptes. Ils ont une forte tendance à l’antagonisme envers les autres, adoptent des comportements de paranoïa et de méfiance excessive et injustifiée, avec une faible estime de soi et une peur du rejet. Par ailleurs, les individus seraient bien souvent isolés et dotés d’un égocentrisme pouvant les amener à se concentrer sur leurs propres besoins et désirs s’écartant de fait de la vie en société.

Les résultats de cette étude pourraient être utilisés afin d’élaborer de nouvelles stratégies pour enrayer la propagation des théories complotistes et leurs impacts tout en essayant de comprendre les motivations profondes des individus sans les stigmatiser ou les marginaliser. 

(Source : Trust My Science, 17.07.2023)

  • Auteur : Unadfi