Jusqu’ici, le concept le plus utilisé dans l’étude du phénomène sectaire est celui d’emprise – ou, comme le dit la loi About-Picard, « la mise en état de sujétion ».
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Prévention
Apostat, une accusation récurrente
En guise d’introduction, il nous a paru essentiel de reprendre les grandes lignes d’une analyse menée par Jean-Pierre Jougla (avoué, membre de longue date de l’ADFI et administrateur de l’UNADFI) sur l’accusation d’apostasie, accusation destinée à neutraliser les témoignages douloureux qu’apportent d’anciens adeptes.
Le syndrome de stress post-traumatique et autres conséquences de l’engagement dans une secte
Doni P. Whitsett, Ph. D, est professeur clinique en Sciences sociales à l’University of Southern California (Etats-Unis). Elle a travaillé avec des adeptes de sectes et leurs familles pendant de nombreuses années.
Extraits de son intervention lors du colloque de la FECRIS, « Les abus récurrents des sectes : témoignages et preuves », à Varsovie, le 7 mai 2011.
Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) est, je crois, essentiellement un trouble de la régulation de l’affect. De nombreux professionnels de santé mentale ont fini par estimer que la régulation de l’affect constitue la pierre angulaire d’une bonne santé mentale tandis que son dérèglement est à la base de la maladie mentale. Les connaissances actuelles sur le trauma et en particulier ses aspects neurologiques permettent de mieux comprendre ce syndrome.
Le syndrome de stress post-traumatique
Selon la définition du DSM-IV[1], le SSPT est : « L’exposition à un événement qui dépasse le cadre de l’expérience humaine normale ».
Pour remplir les conditions de ce diagnostic, la symptomatologie du client doit inclure trois aspects :
Etats modifiés de conscience
Qu’entend-on par « état modifié ou altéré de conscience » ? Et plus fondamentalement par conscience ? Dans quels contextes peut-elle être troublée ? Esquisse de réponses et évocation de risques inhérents.
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Sectes : une spirale pour l’entourage
Jean‐Claude Maës, psychologue et président de SOS Sectes à Bruxelles en Belgique, est favorable à une prise en charge des «victimes collatérales du gourou».
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La notion de dérive sectaire
Le diagnostic de dérive sectaire ne peut émerger que d’une conjonction significative de facteurs. L’observation permet de retenir majoritairement les caractéristiques suivantes :[1]
Caractéristiques des sectes selon l’UNADFI
Pour qualifier un groupe de « secte », on retiendra le critère de la nocivité ou de l’extrême dangerosité du groupe par la conjonction de trois caractéristiques : la manipulation mentale, une triple destruction, et une triple escroquerie.
La manipulation mentale
Indices et critères pour reconnaître une secte
Dangers pour l’individu
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Observer pour comprendre
Observer quoi ? Il est important, avant tout, d’observer les signes qui traduisent un changement dans les attitudes et le comportement de la personne. Il ne s’agit pas pour autant de formuler un diagnostic à partir d’une grille normative et infaillible définissant un profil type de l’adepte. Chaque individu est unique et nous envoie des signaux qui lui sont propres. Ainsi, la conjonction d’indices significatifs nous permettra d’apprécier relativement les modifications du comportement par rapport à l’image antérieure que nous avons de la personne. C’est donc à un ensemble de manifestations que l’on s’attachera pour apprécier l’importance et le sens de l’évolution du sujet.
Que faire ? Comment faire ?
Le mode de relations avec un adepte, les moyens à employer pour l’aider sont induits par son état de victime, même s’il apparaît comme complice objectif de la secte à certains égards.