Dans un référé daté du 23 mai et publié le 6 septembre 2017, la Cour des comptes souhaite une réforme de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) afin d’optimiser son fonctionnement et de garantir à ses partenaires, notamment associatifs, leur rôle au sein de la Mission et sur le terrain.
Les magistrats de la Cour recommandent d’améliorer la gestion des subventions, d’établir des plans d’actions pluriannuels, de regrouper les instances dirigeantes en un seul comité stratégique et de créer un comité scientifique.
Le Premier ministre, Édouard Philippe, a confirmé la volonté du gouvernement de tenir compte de ces recommandations et de moderniser la gouvernance de la MIVILUDES. Le chef du gouvernement souhaite cependant conserver le caractère interministériel de la Mission, compte tenu de l’étendue des préjudices pour la société, alors que La Cour des comptes aurait souhaité son rattachement au ministère de l’Intérieur du fait du rôle et des responsabilités de la Mission dans la lutte contre les processus de radicalisation.
Serge Blisko, actuel président de la MIVILUDES devra faire des propositions au Premier ministre en vue de modifier la composition de son conseil d’administration qui devra à l’avenir être composé de 25 membres et réunir les instances actuelles d’orientation et de coordination.
Le nouveau décret devra donc prévoir la durée des mandats, les missions, mais aussi doter la mission d’un comité scientifique sur lequel la Miviludes s’appuiera dans son travail de prévention. Des conventions pluriannuelles d’objectifs devront être signées afin de « sécuriser » les associations spécialisées et la continuité de la prise en charge des victimes et de leur famille.
(Sources : Acteurs Publics, 06.09.2017 & Quotidien du Médecin, 07.09.2017 & La Croix, 08.09.2017)