Considéré comme le plus grand pèlerinage au monde, Kumbh Mela s’est ouvert le 13 janvier en Inde. 400 millions de personnes y sont attendues jusqu’au 26 février. Les autorités ont mis en place une logistique colossale. Pour Narendra Modi, tout est bon pour promouvoir l’hégémonie hindoue.

Cortèges d’éléphants et de dromadaires, déluge de pétales de roses, chars décorés et des millions d’hindous venus du monde entier… Les célébrations de Kumbh Mela ont débuté sur les chapeaux de roues à Prayagraj, grande ville de la province de l’Uttar Pradesh, située à la confluence des grands fleuves sacrés de l’Inde. Les pèlerins y viennent tous les douze ans pour « se laver de leurs péchés ».

Le premier ministre Narendra Modi, voit, lui, dans ce rassemblement d’une ampleur sans précédent, « l’héritage spirituel éternel de l’Inde ». Pour le dirigeant indien, tout est bon pour promouvoir et développer l’hégémonie hindoue. Les moyens mis en place pour encadrer les festivités sont donc à la hauteur de la démesure. Une logistique délirante prévoit, jusqu’au 26 février, l’installation d’une sorte de ville provisoire d’une taille équivalente à la ville de Lyon, avec des dizaines de milliers de tentes, 150 000 toilettes et près de 70 000 lampadaires installés pour accueillir quelque 400 000 pèlerins, qui seront acheminés par plus de 13 000 trains.

La plus grande crainte est celle d’une bousculade, fréquente dans les rassemblements hindous où la ferveur est à son comble. En voulant visiter une Kumbh Mela en 1954, le Premier ministre Nehru avait été accusé de créer un chaos occasionnant 1 000 morts. Narendra Modi veut éviter cela à tout prix et de grands moyens ont été déployés en termes de surveillance de la foule.

(Source : France Info, 14.01.2025 : Le Télégramme & RFI, 15.01.2025)

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