Idéologies radicales : des enfants formatés… à jamais?

À la suite du dernier rapport du CIAOSN, l’auteur prolonge la réflexion sur le « Formatage idéologique des enfants ».

L’enfant qui grandit dans un contexte spécifique, religieux ou philosophique, s’en imprègne immanquablement. Les idées, croyances et représentations véhiculées par ce contexte vont participer de son développement psychologique et de son approche du monde. Il adopte une grille de lecture de soi, des autres et de la société conforme au contexte dans lequel il baigne. Cela conditionne ses choix, ses actions, ses relations.

Sur cette terre vierge, je bâtirai mon Église

L’enfant est généralement vierge d’apriori, d’idées préconçues, il est à l’écoute de l’autre et filtre très peu ce qu’on lui transmet, le tenant pour acquis surtout lorsqu’émis par un adulte. C’est en cela qu’il est particulièrement vulnérable, malléable, à la manière d’une terre vierge sur laquelle on bâtirait les fondations d’un système de pensées … éventuellement déviant.

L’enfant s’en remet à ses proches, aux adultes qui l’entourent et qu’il aime. Le lien affectif qui les unit joue un rôle primordial dans la transmission et l’intégration de croyances, d’idées, de représentations. Il épouse les convictions de l’adulte dont il veut être apprécié et aimé, craignant de le perdre s’il venait à le contredire.

Plus tard, l’adolescent traverse une période qui peut être parsemée de questionnements existentiels. C’est dans un mouvement de va-et-vient entre questions et réponses qu’il poursuit la construction de son identité, de ses croyances, de son système de pensée. La demande est là, l’offre aussi, tantôt salutaire, tantôt délétère. (…)

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  • Auteur : Sandrine Mathen, psychologue, spécialiste du phénomène sectaire
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