La victime est une personne qui subit un dommage du fait d’autrui. Elle pourra obtenir réparation soit par voie civile, soit par voie pénale. Cette dernière portant avant tout sur le dommage subi par la société.
Force est de constater que la victime de secte n’a pratiquement jamais recours à la justice, ni pendant sa période d’appartenance à la secte, ni après qu’elle s’en soit libérée. Elle semble paralysée par des raisons psychologiques.
Elle est confrontée à un mécanisme psychologique complexe mettant en jeu des réactions inconscientes qui vont :
-d’un sentiment de honte à un sentiment de culpabilité
-de la peur de pressions et menaces de la secte à la peur fantasmatique d’une punition « d’un monde invisible », réalité du discours interne de la secte.
-de l’incapacité à comprendre ce qui est arrivé au désir d’oubli.
Quel que soit l’arsenal juridique existant, ignorer la réalité sectaire, ses préceptes, son fonctionnement, son rapport aux adeptes, ses démélés avec la justice, ne permet pas d’y mettre en son centre la victime pour la défendre.