Devenue la quatrième religion de France avec un million de pratiquants et cinq millions de sympathisants, le bouddhisme bénéficie chez les occidentaux de l’image d’une religion de la bienveillance, de la tolérance, de la non-violence. Mais derrière cette image d’Epinal se cache une toute autre réalité. Ainsi la purge ethnique menée par les bouddhistes birmans à l’encontre de la minorité musulmane, les Rohingyas, a révélé le caractère violent que cette religion peut revêtir. Plus proche de nous, le limogeage de Sogyal Rinpoché par Riga, suite à la publication par huit adeptes d’une lettre dénonçant ses abus, a déclenché une libération de la parole au sein du bouddhisme français.
Abus sexuels
Reclaimed Voices, 80 témoignages en un mois d’existence
Créée mi-novembre 2017 pour dénoncer les abus sexuels perpétrés au sein de la communauté des Témoins de Jéhovah (TJ), la fondation néerlandaise « Reclaimed Voices » a déjà reçu près de 80 témoignages. La majorité émanent d’adultes ayant quitté le groupe et ayant été abusés dans leur enfance.
La commission Royale d’Australie donne ses recommandations dans son rapport final
La commission royale a donné six mois aux gouvernements fédéraux et territoriaux pour donner suite à ses recommandations et souhaite que les institutions rendent compte de ce qu’elles ont mis en oeuvre pour se réformer. Cette commission a enquêté, entre autres, sur les systèmes et procédures en vigueur au sein de l’organisation des Témoins de Jéhovah pour répondre aux allégations d’abus sexuels et sur les outils de prévention.
Une dizaine de victimes se manifestent contre Sogyal Rinpoché
Depuis la dénonciation, par des adeptes de Rigpa International, durant l’été 2017 des abus physiques, psychiques et sexuels commis par Sogyal Rinopché, Jean-Baptiste Cesbron, avocat à Montpellier, a déjà recueilli une dizaine de témoignages accusateurs convergents émanant principalement de femmes. Ayant contacté l’Adfi Montpellier et l’Unadfi , ces personnes témoignent toutes des mêmes faits. Selon l’avocat, « il est question d’escroquerie, de détournement de fonds et d’abus de faiblesse ».
Même sans leader, le groupe prospère
Jesus Morning Star (JMS), aussi appelé Providence, a été fondé en Corée du Sud en 1978 par Jeong Myeong-seok, un ancien adepte de Moon1. Il a été condamné à 10 ans de réclusion en 2009 pour viols. Aujourd’hui, malgré son incarcération le groupe continue son activité.
Condamnation d’un groupe pédophile
Le tribunal de Setubal (Portugal) a condamné pour viols, proxénétisme et pornographie infantile six membres d’un groupe pseudo religieux connu sous le nom de Celestial Truth. Les faits se sont déroulés dans une ferme, au sud de Lisbonne, louée par le groupe entre 2011 et 2015. Parmi les victimes, on compte des enfants des membres du groupe. Les peines vont de 7 à 19 ans de prison. Le leader écope quant à lui de la peine la plus lourde, soit 23 ans de prison.
Le gourou sous les verrous
Le 15 décembre 2017, le tribunal correctionnel de Saint-Pierre de la Réunion a condamné Philippe Bernard Beldan, surnommé « monsieur Bernard » ou « le gourou d’Etang Salé », à cinq ans de prison dont quatre ferme, à une interdiction d’exercer une activité professionnelle en lien avec des mineurs, à être inscrit sur le fichier des délinquants sexuels et à payer 200 000 euros de dommages et intérêts à ses victimes. Claudie Domitin, qui comparaissait aux côtés de son époux, a été reconnue coupable de faux et usage de faux et a été condamnée à deux ans de prison dont 18 mois avec sursis.
Condamnation d’un gourou violeur
La cour d’assises de l’Essonne a condamné un gourou à treize ans de prison pour viols sur mineures. Sa femme et la mère de deux des victimes ont écopé de deux ans de prison pour complicité.
Un prêtre de la Fraternité Saint Pie X condamné
La cour d’appel de Bruxelles a condamné un prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (FSSPX) à cinq ans de prison dont trois ferme. Il est reconnu coupable d’avoir abusé sexuellement d’un jeune garçon au sein d’un internat de la Fraternité dont il assurait la surveillance.
Pasteur abuseur, trois nouvelles victimes
Wayne Marlon Jones, fondateur de l’Église baptiste spirituelle unie (United Spiritual Baptiste Church), accusé en 2014 d’avoir abusé financièrement et sexuellement d’une femme entre 2011 et 20131, a comparu devant le tribunal de Toronto fin octobre 2017. La plaignante a été rejointe par trois autres femmes qui se sont manifestées après les premières accusations, pour des faits s’étant déroulés entre 1986 et 1996.