Que sait-on de ?… Landmark Education Corporation

INTRODUCTION

Classé dans la liste des « sectes » par le rapport n°2468 de la commission d’enquête parlementaire publié en janvier 1996, Landmark Education a été créé en 1991, lorsque Werner Erhard (né Jack Rosenberg) a cédé son entreprise (EST, puis Forum) à ses employés. M. Erhard, qui a quitté les États-Unis, avait « créé une technologie qui a été acquise par Landmark Education (LE), et une partie de cette technologie continue à être incluse dans les programmes de Landmark Education » (lettre de la direction américaine de LE, 9/11/98). On ne dit pas quelles parties de cette technologie sont utilisées par LE.

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La Contre-Réforme Catholique ou Communion Phalangiste

Historique

Né le 3 avril 1924 à Toulon, Georges de Nantes, après s’être engagé en 1942 dans les Chantiers de jeunesse, entre au Séminaire Saint-Sulpice, à Issy-les-Moulineaux, en 1943. Nonobstant les vives inquiétudes que causaient à ses supérieurs ecclésiastiques ses options politiques et théologiques, il est ordonné prêtre à Grenoble, son diocèse d’origine, le 27 mars 1948.

Son ministère sacerdotal sera une longue suite d’échecs. De 1948 à 1950, il est professeur de philosophie et de théologie chez les Frères missionnaires des campagnes. Il en est renvoyé en raison de sa collaboration à Aspects de la France en tant que chroniqueur de politique religieuse sous le pseudonyme de Amicus. De même, il est congédié par le curé de la paroisse Saint-Bruno de Grenoble où il exerçait son ministère pendant les vacances, de 1948 à 1950. En 1952, il est expulsé du diocèse de Paris par le cardinal Feltin.

Fort de ses diplômes – certificat de psychologie, licence de sciences sociales, licence de philosophie scolastique, licence de lettres, licence de théologie – Georges de Nantes cherche à être nommé professeur de théologie au Grand Séminaire de Grenoble qu’il doit quitter au bout de trois mois. Il devient alors aumônier puis professeur de philosophie au collège Saint Martin de Pontoise, en 1953. Croyant à un «appel soudain et irrépressible», il entre chez les Carmes, qui lui refuseront l’accès au noviciat. De 1955 à 1958, il est à nouveau professeur de philosophie dans un collège de Normandie.

Ces multiples échecs n’entament en rien mais au contraire avivent le rêve qui le hante depuis 1938 – il avait alors quatorze ans – «être moine missionnaire», l’imitation du Père de Foucauld. Il parvient à se faire accueillir dans le diocèse de Troyes où il est nommé curé d’une petite paroisse rurale, à Villemaur. Là, il fonde, le 15 septembre 1958, avec plusieurs de ses anciens élèves, la Communauté des Petits Frères du Sacré-Cœur de Jésus, s’inspirant du Père de Foucauld.

En mars 1962, ses prises de position pendant et au lendemain de la guerre d’Algérie lui valent perquisition, garde-à-vue, internement et finalement, le 11 mars 1963, ordre de l’Évêque de Troyes de quitter sa paroisse et le diocèse de Troyes. Le 15 septembre 1963, bravant cette interdiction, Georges de Nantes installe dans l’Aube, à Saint-Parres-les-Vaudes, sa communauté sous le nom de Maison Saint Joseph.

Dès lors, vont se succéder les condamnations de l’Eglise catholique. En 1963, il est suspens ab officio et, le 25 août 1966, suspens a divinis (interdiction de prêcher et de célébrer les sacrements). Le 9 août 1969, il est disqualifié par Rome (sentence prononcée contre quelqu’un qui en appelle au Pape tout en récusant son autorité en cas de condamnation). Enfin, en 1970, l’Évêque de Grenoble refuse de lui renouveler son celebret (interdiction de célébrer l’Eucharistie).

En 1970, une communauté de religieuses vient s’adjoindre à la Communauté du Sacré-Cœur, la Maison Sainte-Marie.

En dehors des moines et des moniales, Georges de Nantes fonde, la même année, La ligue de la Contre-Réforme Catholique qui, en 1984, en raison de son déclin, est remplacée par la Phalange , ou Communion phalangiste.

 

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QUE SAIT-ON DE ?… DOZULE

À l’origine : apparitions et révélations ?

Dans un petit village de 1309 habitants, à Dozulé, chef-lieu de canton du Calvados, situé à mi-chemin entre Caen et Pont-l’Évêque, une mère de famille de cinq enfants, Madeleine Aumont (née en 1924) aurait eu des apparitions et des révélations.

Le message de Dozulé

Entre le 28 mars 1972 et le 6 octobre 1978, Madeleine aurait bénéficié de 49 interventions miraculeuses : apparitions d’une grande croix lumineuse, apparitions du Christ, apparitions de l’Hostie et de l’Archange Saint Michel. Ces apparitions étaient assorties ou non de communications orales qui constituent l’essentiel du message.

Le Christ apparaît 38 fois à Madeleine pour annoncer  » le cataclysme de cette génération et le temps de son retour dans la gloire. Pour le moment, c’est le temps du suprême effort du mal contre le Christ, c’est l’heure de Satan qui dirige le monde. Délié de sa prison, il occupe la face entière de la terre et va entraîner le monde dans une catastrophe telle qu’il n’y en a pas eu depuis le déluge et cela avant la fin du siècle. La grande tribulation est proche … des jours de détresse et de calamité vont s’abattre sur le monde entier … mais Dozulé, la ville bénie, sera épargnée et seuls seront sauvés ceux qui seront venus se repentir au pied de la Croix Glorieuse et se laver au bassin de purification. Après ces jours de détresse, apparaîtra dans le ciel le Fils de l’Homme, lui-même, avec une grande majesté et une grande puissance « . (12e, 14e, 21e apparitions)

Puis le Christ donne l’ordre à Madeleine de transmettre à son Curé, à son évêque et finalement au Pape, sa demande de construire une croix glorieuse, un sanctuaire et un bassin de purification :  » Dites au Prêtre de faire élever à cet endroit la Croix Glorieuse et au pied un sanctuaire. Faites creuser à 100 mètres un bassin et de l’eau en sortira. Allez dire à l’évêché toutes les paroles que je vous ai dites. Cette lettre sera remise au Pape en mains propres …  » et avec une précision et une minutie dignes d’un ingénieur ou d’un architecte, le Christ donne ses instructions pour la construction de la croix et du bassin :  » Chaque bras de la Croix Glorieuse doit mesurer 123 mètres et sa hauteur six fois plus (= 738 mètres). Faites creuser un bassin de 2 mètres sur 1m50 et 1m de profondeur. Que la Croix Glorieuse et le
Sanctuaire soient élevés pour la fin de la Sainte Année.  » (15e et 17e apparitions)

Le communiqué et l’ordonnance de l’évêque de Bayeux

L’évêque de Bayeux, dès le départ, s’est toujours refusé à reconnaître le message de Dozulé. Le 1er août 1977, il change de poste le Curé de Dozulé qui soutenait la  » voyante « .

Le 18 décmbre 1982 dans le bulletin officiel de l’église de Bayeux il  » désavoue ceux qui, sans aucun mandat de l’église, voudraient faire de Dozulé un lieu de pèlerinage et de rassemblement « .Au terme d’une commission diocésaine d’enquête, l’évêque de Bayeux publie une Ordonnance (le 24 juin 1985) et une Déclaration (le 8 décembre 1985) par lesquelles :

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Du Yoga… à la secte… en passant par Dozulé

Historique

A l’origine, un professeur de yoga rassemble, dans le département de l’Aisne, des adultes, mariés ou célibataires, professeurs, éducateurs spécialisés, surveillants, médecins, psychiatres, psychologues, kinésithérapeutes, artisans, commerçants, désireux de détente et de relaxation.

Progressivement, pendant ou après ses cours, le « maître » développe ses théories ésotériques, hindouistes, écologiques, diététiques, politiques et religieuses.

En 1980, ce professeur de yoga apprend, en lisant la revue  » Altantis « , que des apparitions ont eu lieu dans un petit village du Calvados, Dozulé, et que la voyante, Mme Madeleine Aumont, est chargée de transmettre au monde un message unique, ultime et définitif.. Gratifié lui-même, dès 1971, de plusieurs apparitions  » du Seigneur en majesté « , investi d’une mission divine, le  » maître « , devenu subitement  » chrétien romain « , se sent désormais le  » responsable du message « .

De 1980 à 1982, le petit groupe des élèves de yoga se rend, à chaque week-end, à Dozulé pour étudier et transcrire les cahiers et les cassettes sur lesquels sont consignés les récits des apparitions, en vue de rédiger et de publier  » le Message du Dozulé « . Le 12 avril 1982 est fondée l’Association des Amis de la Croix glorieuse de Dozulé, association loi 1901 qui doit recueillir les dons, organiser les pèlerinages à Dozulé et y construire une immense croix lumineuse et glorieuse de 738 mètres de haut, le bassin de purification et un sanctuaire.

Fin 1981, il annonce à ses élèves qu’il va avoir un fils qui naîtra le 16 novembre, selon les prophéties de Marie-Julie Jahenny, et libérera la France. Le 12 novembre, naît une fille ! C’était Jeanne d’Arc que le ciel envoyait pour rétablir le roi en France.

Fin 1982, le « maître » annonce un cataclysme imminent, s’enfuit avec un grand nombre de ses adeptes pour se réfugier en Loire-Atlantique. Pour échapper au désastre final, les disciples démissionnent de leur travail, louent des maisons et stockent des provisions, abandonnent leur famille et quittent leur département pour retrouver leur « maître » dans sa terre d’exil.

En 1983-1984, au bout d’une année vécue en commun, la plupart de ces jeunes découvrent la supercherie et quittent le gourou et la Normandie. Certains reviennent dans l’Aisne et retrouvent leur travail ; d’autres iront chercher, non sans peine, travail et logement dans le sud de la France…

Au départ, ces yogis avaient été séduits par l’intelligence, la pseudo-compétence, le pseudo-dévouement de leur Maître. Mais le comportement et les motivations ne correspondaient pas au discours ! La science, la générosité, le désintéressement n’étaient que la façade apparente derrière laquelle se cachait la manipulation. (Ainsi, les cours étaient gratuits, mais dans le seul but d’échapper au fisc, car l’on savait habilement rappeler aux élèves leurs obligations financières). lls avaient été également séduits par la chaleur du groupe dont la cohésion était fonction de la dévotion au Maître.

Certes, les professeurs de Yoga ne sont pas tous des séducteurs, des manipulateurs, des paranoïaques dangereux. Loin de là. Personne ne s’y sera trompé.

 

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Les gourous de l’apocalypse

Spécial Investigation, Canal+, « Les Gourous de l’apocalypse », 19 décembre 2012

 

Les journalistes Marina Ladous et Roméo Langlois ont enquêté sur des mouvements sectaires très fermés qui recrutent le plus souvent dans l’indifférence générale. Leur enquête « Les gourous de l’apocalypse » a été diffusée dans le cadre d’une soirée consacrée à la fin du Monde…

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Canada / La justice autorise une transfusion

L’hôpital Sainte-Justice à Montréal avait déposé une requête à la Cour supérieure demandant l’autorisation d’administrer des transfusions sanguines à un bébé de 14 semaines, né prématurément le 2 décembre 2012. Ce dernier présentait des risques élevés d’hémorragie cérébrale et à 11 jours, avait contracté une septicémie. Il se trouvait en danger de mort.
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Roumanie / MISA, une secte dangereuse

Le 25 mars 2006, la FECRIS avait organisé un colloque à Bruxelles : «L’internationalisation des sectes : un danger pour les droits de l’homme en Europe ?». Parmi les intervenants, le Dr Laurentiu D. Tanase de l’Université de Bucarest avait fait un exposé sur le développement de la vie religieuse en Roumanie après 1989. Le pays vivait alors une véritable explosion de religiosité.

Dans cette logique de « l’internationalisation du religieux », une secte roumaine, Mouvement pour l’Intégration Spirituelle dans l’Absolu (MISA), s’est exportée vers l’espace européen.
MISA se présente comme une association humanitaire et religieuse de type yoga et d’inspiration orientale. Son fondateur et gourou, Gregorian Bivolaru, est considéré comme un escroc, un trafiquant d’êtres humains et un responsable de réseaux de prostitution, y compris infantiles. Né en 1952, Gregorian Bivolaru, surnommé Grieg, a réussi à attirer un grand nombre d’adeptes et à étendre ses activités à l’étranger, plus particulièrement dans les pays du nord de l’Europe.

Le gourou fut arrêté à plusieurs reprises par la justice roumaine, notamment pour avoir produit et diffusé du matériel pornographique et avoir eu des rapports sexuels avec une mineure. Ses démêlés avec la police et les scandales provoqués par les révélations des enquêtes policières impliquant des personnalités de la vie publique, ont fait de MISA une image de secte dangereuse.

Tout récemment en octobre 2012, les journaux roumains : www.agentia.org et www.ghidularadean.ro/ ont consacré chacun un article à la conférence organisée par la FECRIS : « Sectes apocalyptiques : utopies ratées et conséquences pour les adeptes » qui s’était déroulée le 13 octobre 2012 à Salses Le Château (66). Roxana-Malina Chirila, ancienne adepte roumaine de l’école de yoga MISA, y avait fait une intervention sur la « fin du monde » en se référant au phénomène qui se produit quand une secte, en l’occurrence MISA, fait de ce thème une partie de sa doctrine[Lire le [blog de Roxana-Malina Chirila.]]

Lire sur le site de l’UNADFI : https://www.unadfi.org/groupe-et-mouvance/que-sait-de-misa

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