L’Université de Genève (UNIGE) a décidé de ne plus accueillir la paroisse adventiste anglophone de Genève suite à un « week-end de réveil » organisé fin janvier sur le campus.

L’événement était présenté comme une conférence intitulée « Réanimé pour servir ». Les conférences analytiques sur le fait religieux sont autorisées. Elle s’est donc tenue dans un amphithéâtre le samedi 25 janvier.

Mais le programme a rapidement pris une tournure religieuse : prières d’ouverture, chants et discours du pasteur… Et ce, malgré l’engagement signé rappelant l’interdiction de tout culte au sein de cette institution laïque. Les organisateurs réfutent avoir violé les règles. Ils arguent qu’il n’y avait pas « volonté de faire du prosélytisme » et qu’il n’y avait pas de liturgie. L’UNIGE considère, elle, que les limites ont été franchies. Guidée par la loi cantonale sur la laïcité, elle a décidé de couper les ponts avec cette communauté.

Cette rigueur n’est pas typiquement genevoise. L’Université de Lausanne et l’EPFL interdisent aussi tout culte et rite religieux en leur sein. Neuchâtel n’a jamais été confronté à ce type de demande. L’université de Fribourg, elle, ne s’oppose pas à la tenue d’une messe dans ses murs.

(Source : RTS, 28.02.2025)