
Le terme secte est souvent galvaudé. En France et en Suisse, il n’a aucune reconnaissance juridique. On parle plutôt de « dérives sectaires ». Derrière ce flou linguistique, des drames humains persistants et la nécessité d’avoir les clés pour comprendre ce phénomène et protéger ses proches.
Des profils vulnérables, des moments clés… Contrairement aux idées reçues, adhérer à une secte n’est pas réservé aux naïfs. Marie Drilhon, vice-présidente de l’Unadfi, rappelle que « chacun peut être séduit, surtout dans des périodes de fragilité comme un deuil ou des problèmes de santé ».
Une emprise mentale systématique… Les dérives sectaires se caractérisent notamment par la déstabilisation mentale et la menace d’ostracisme. Cela maintient les adeptes sous contrôle et rend la sortie difficile.
Santé et bien-être en ligne de mire… Non, les dérives sectaires ne sont pas systématiquement liées à la religion. De nouveaux gourous, notamment dans les domaines du bien-être et de la santé, ont émergé depuis la pandémie. Ils représentent 25 % des plaintes. Certains vont jusqu’à inciter leurs adeptes à abandonner les traitements médicaux, mettant ainsi leur vie en danger.
Dialogue et patience pour aider un proche… S’opposer frontalement à un proche sous emprise est contre-productif. La Miviludes recommande de maintenir le dialogue, de ne pas rompre le lien et de s’appuyer sur des professionnels pour une sortie progressive.
L’éducation et la vigilance collective sont essentielles pour contrer ces dangers invisibles mais bien réels.
(Source : Magazine Family, 06.12.2024)
A lire aussi sur le site de l’Unadfi : La loi pour mieux lutter contre les dérives sectaires définitivement adoptée : https://www.unadfi.org/prevention/droit-et-institutions/legislation/france/la-loi-pour-mieux-lutter-contre-les-derives-sectaires-definitivement-adoptee/