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La  » Messagère  » relaxée

Le 7 juin 2012, le tribunal correctionnel de Nantes jugeait le président de l’association « Ouvre ton cœur », ainsi que son ancienne salariée, une angevine de 45 ans, Marie-Pierre. Ils étaient poursuivis pour « recel de bien obtenu à l’aide d’un abus de confiance ». Les faits avaient été commis entre janvier 2008 et décembre 2009. (Lire sur ce site)
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Un groupe sectaire en Haute-Saône

Une gourelle présumée, âgée de 49 ans, est soupçonnée d’avoir fait travailler illégalement les membres d’une communauté implantée à Servance (Haute-Saône) basée sur « le retour à la nature » via l’agriculture biologique.

Elle est poursuivie pour abus de faiblesse d’une personne en état de sujétion psychologique, exécution d’un travail dissimulé et escroquerie a déclaré le procureur de Vesoul, Jean-François Parietti, confirmant ainsi une information du quotidien l’Est Républicain, datée du 2 juin 2012. Il a ensuite précisé que « les investigations ont permis d’associer les agissements du groupe à des dérives sectaires fondées sur la manipulation mentale et centrées autour d’une seule personne ».

Depuis 2009, un groupe d’une vingtaine de personnes exploitait la « Ferme des deux soleils » sous la coupe de la gourelle présumée. Selon la gendarmerie, les membres n’étaient pas rémunérés pour leur travail.

Fin 2011, quatre personnes avaient déposé plainte contre la gourelle présumée qu’ils accusent de les avoir endoctrinés. Ces plaignants présentaient tous une fragilité psychologique à la période où ils ont recouru aux « thérapies » de la gourelle présumée basées sur le Reiki, une technique japonaise censée canaliser les énergies. La gourelle présumée aurait aussi pratiqué la technique des faux souvenirs induits.

Les plaignants réclament entre 6.000 et 10.000 euros de dommages et intérêts.

Dans l’article de l’Est Républicain, Daphné raconte avoir adhéré à une association, Ajir, en tant que patiente. La structure était alors basée à Belfort.
 L’association avait été initialement créée à Dole (Jura). En 2004, après l’internement d’un adepte qui n’avait pas supporté les séances de Reiki, l’association est successivement rebaptisée Elae, Helahe et enfin, Espace Naturel et Eveil en 2009. Elle s’installe alors à Servance.
_La gourelle présumée avait ensuite créé une SCI au nom de laquelle elle avait acquis un bâtiment pour 140.000 euros. Daphné y avait investi 70.000 euros. Le site sera baptisé « La Ferme des deux soleils ».
 Les adeptes faisaient l’objet d’une sollicitation financière. Certains membres auraient vendu leur maison et leurs biens. (Source : L’Est Républicain, Sébastien Michaux, 02.06.2012)

Lire aussi sur le site du CLPS :
 

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Les tribulations scientologues au Maroc

En 1967, le fondateur de la Scientologie, Ron Hubbard, décida de créer une organisation ayant autorité sur toutes les organisations scientologues, la Sea Org. Il fit l’acquisition d’une flotte de trois bateaux, embarquant 400 de ses adeptes à qui il promettait la « vie cosmique éternelle ».

Ils prirent la mer pour « échapper aux forces du mal.
A partir de 1969, Ron Hubbard avait jeté son dévolu sur le royaume du Maroc. Il entama « une véritable odyssée » le long des côtes marocaines, ce qui ne manqua pas d’attirer l’attention du vice-consul des Etats-Unis à Casablanca.

En 1971, la mort dans des conditions mystérieuses de Susan Meister[Susan Meister fut retrouvée morte, une balle dans le front. Son décès passa pour un suicide mais cela fut contesté par ses proches :
_ http://www.xenu-directory.net/mirrors/www.whyaretheydead.net/susan_meister/index.html
_ http://theyshouldnothavedied.wordpress.com/2010/11/13/susan-meister/
_ http://www.youtube.com/watch?v=wp6uh_mKLbA]], une jeune adepte américaine allait à nouveau attirer l’attention des autorités consulaires. Le diplomate américain s’interrogeait alors sur la présence à Casablanca de scientologues, un « ramassis de cinglés » selon lui.

La mort de la jeune femme restera une énigme.

L’épouse de Ron Hubbard, Mary Sue, loua une maison confortable à Tanger. Dans l’ouvrage « Le Gourou démasqué » on peut lire que « Hubbard rêvait toujours d’un pays amical où implanter la Scientologie » et le Maroc lui inspirait alors « une convoitise croissante ». Le roi Hassan II traversait alors une crise politique et Hubbard souhaitait l’aider à « démasquer les traîtres de son entourage » et gagner ainsi sa « gratitude » !

Dans cet objectif, La Sea Org installa « une base à terre » près de Tanger dans un immeuble situé sur la route de l’aéroport. Une enseigne y annonçait une société : OTC (Operation and Transport Corporation, Ltd. L’OTC s’efforça d’infiltrer l’administration marocaine. Deux scientologues furent chargés d’une « formation » d’agents de la poste marocaine.

Sauf que le projet tourna court car les stagiaires désertèrent au bout d’un mois, effrayés par les techniques de la Scientologie et « le code d’éthique » de Ron Hubbard qui mentionnait la haute trahison « s’ils n’appliquaient pas à la lettre ses directives » !

Par la suite, Ron Hubbard fit d’autres tentatives auprès du général Oufkir, ministre de la Défense d’Hassan II. Il avait dans l’idée de faire auditer les cadres de l’armée grâce à l’électromètre !

D’autres manœuvres eurent lieu en direction de la police secrète. L’OTC organisa des cours pour apprendre aux policiers et aux agents de renseignement à détecter les « individus politiquement subversifs ». Mais la formation des policiers tourna « à la débandade ». Ils étaient affolés par les révélations éventuelles de l’électromètre.

En 1972, les projets marocains de Hubbard capotèrent à cause de la justice française qui envisageait de demander au Maroc l’extradition de Hubbard accusé de malversations en France.

Les projets capotèrent surtout car il se produisit une seconde tentative de coup d’Etat contre Hassan II qui coûta la vie au Général Oufkir.

Hubbard décida qu’il était temps de prendre le large. Tout le matériel récupérable et tous les documents furent embarqués à la hâte.

 

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La Saga des Mormons : de Joseph Smith à Mitt Romney

«Si j’évoque ce matin l’Église de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours, je ne suis pas sûr que la majorité d’entre vous, mes chers auditeurs, situe exactement cette religion spécifique. Mais si je vous dis qu’il s’agit en réalité des Mormons, j’imagine et j’escompte que votre curiosité va s’éveiller. Et cela d’autant plus qu’une actualité toute récente est propre à l’aiguiser doublement.

En janvier dernier, la presse a relaté les débats très vifs survenus dans la perspective de l’ouverture du premier temple mormon en France, au Chesnay, près de Versailles, signe possible du développement d’une influence accrue dans notre pays. Et d’autre part, nous avons appris que le prochain adversaire républicain de Barack Obama à l’élection présidentielle de novembre, allait être très probablement Mitt Romney, et que celui-ci était mormon, fidèle d’une croyance et d’une communauté vieille de près de deux siècles, qui rassemblent 1% seulement des Américains mais dont l’influence dépasse largement ce chiffre.
À partir de quoi surgissent bien des questions que l’Histoire, avec ses surprises et ses continuités, doit pouvoir contribuer à éclairer – ce que nous allons nous efforcer de faire ce matin avec Denis Lacorne, directeur de recherche au CERI de Sciences Po – le Centre d’études et de recherches internationales -, éminent spécialiste, entre autres, des religions aux États-Unis. Quelle est l’originalité de celle des Mormons, parfois dénoncée comme une secte aux pratiques étranges, au premier rang desquelles la polygamie ? Quel est le ciment de sa permanence, quel est le ressort de son expansion internationale ? Quelles sont ses relations avec le capitalisme, sa vision de la société idéale ? Quel est son poids politique, au-dedans et au-dehors du pays où elle est née ? Et plus précisément, quelle portée pourrait avoir, multiforme, une éventuelle accession d’un mormon à la Maison Blanche ? Jean-Noël Jeanneney»

Programmation sonore :

 

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