Le 4 janvier 2016 s’ouvrait, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, le procès de la secte Ogyen Kunzang Chöling (OKC)1. Après une instruction de 18 ans, le fondateur, Robert Spatz, principal inculpé, et dix autres personnes physiques et morales ont comparu pour escroquerie, extorsions, fraudes, faux et usage de faux, séquestrations, tortures corporelles, viols et abus sexuels sur mineures. Alors que la défense invoque l’absence de preuves, les témoignages de jeunes adultes nés dans la secte ont incité d’anciens adeptes à se joindre aux parties civiles. Le jugement est attendu le 15 septembre prochain.
Violence
Enfants maltraités
On parle de « maltraitance » lorsque des actions, du fait de leur fréquence et de leur violence, sont susceptibles de nuire gravement à l’état et au développement physique et psychologique du mineur.
Parents sous emprise
Dans les organisations sectaires la notion de famille est redéfinie et imposée, au détriment des libertés fondamentales des parents. Leur place et leur rôle ne sont considérés qu’en fonction de la doctrine ou de la volonté du leader. Ils ne sont ainsi pas nécessairement de mauvais parents, mais leur jugement est brouillé, et leur liberté éducative est niée ou limitée de différentes façons.
Enfance et adolescence dans l’Assemblée
Lors de la conférence de la FECRIS « Confusion concertée et intentionnelle entre secte et religion », à Marseille, le 16 mai 2015, une jeune femme a témoigné de son enfance dans ce mouvement et des grandes difficultés qu’elle a ensuite longtemps rencontrées. Bulles publie ici de larges extraits de son récit.
Le père de l’adolescent battu à mort plaide coupable
Bruce Leonard, le père de Lucas (19 ans) battu à mort au cours d’une séance de conseil de l’église Word of life Christian Church, a plaidé coupable devant la cour du comté d’Oneida pour sa participation à l’agression. Il a reconnu avoir fouetté l’adolescent et son autre fils Christopher, âgé de 17 ans, avec un câble électrique. Après deux jours de tabassage, Christopher a survécu mais Lucas a succombé à ses blessures.
Condamnation pour violences physiques
En Allemagne, un membre de la communauté des Douze Tribus a été condamné, le 21 juin dernier, par le tribunal d’Augsbourg (Bavière) à deux ans de prison pour violences physiques sur des enfants dont il était l’enseignant. L’une des victimes a reçu 30 coups de fouet pour ne pas avoir donné la bonne réponse à une question.
Une communauté sectaire au sein de l’Église catholique
Selon une enquête menée par le bureau d’un procureur général péruvien, le fondateur de Sodalitium Christianae Vitae (SCV), , Luis Fernando Figari et une vingtaine d’autres membres de la communauté se sont rendus coupables de faits graves. Ils sont accusés par d’anciens membres d’abus sexuels et de mauvais traitements physiques, psychologiques et spirituels. Cinq d’entre eux ont également déposé une plainte pour enlèvement, agression et association de malfaiteurs. Ces abus « très graves » ont été commis entre 1983 et 1990.
Extradition du gourou américain Victor Barnard
Victor Barnard, leader de la secte River Road Fellowship (à Finlayson, Minnesota), accusé aux États-Unis de 59 délits sexuels commis « au nom du Christ », a été extradé du Brésil pour être jugé par les tribunaux américains.
Un couple incarcéré pour dérives sectaires
Un ancien professeur de yoga et sa compagne, soupçonnés de violences physiques et sexuelles, écroués en avril dernier1, ont demandé à être libérés. Mais les éléments déjà recueillis par les enquêteurs font état de sujétion et d’emprise psychologique justifiant leur maintien en prison. Accusé de dérives sectaires, ce couple avait formé un groupe d’adeptes répartis entre deux centres, à Lizant (86) et à Aumagne (17).
Un leader incarcéré mais toujours actif
Jesus Morning Star (JMS) est un groupe sectaire sud-coréen fondé par Jung Myung seok. Solidement implanté en Australie (Sydney, Melbourne et Canberra), il recrute dans les universités et les centres commerciaux ; il cible les jeunes femmes, vierges de préférence. L’incarcération du leader pour viols depuis 2009 n’a pas interrompu les activités du groupe mais a permis à d’anciennes adeptes de témoigner sur ses agissements : viols, culte d’Hitler et maltraitances constituent les principales accusations.