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Catherine Tissier gagne son procès en appel

Après plus de douze années de procédure, Catherine Tissier a gagné son procès en appel dans l’affaire dite de l’Opus Dei. Dans son arrêt du 26 mars 2013, la Cour d’Appel de Paris déclare « l’Association de Culture Universitaire et Technique (ACUT) qui gère l’école hôtelière de Dosnon (ETPH) et le centre international de rencontres de Couvrelles, ainsi que les deux responsables desdits établissements, coupables de travail dissimulé par dissimulation de salariés et d’activités et de rétribution inexistante ou insuffisante du travail d’une personne vulnérable ou dépendante ».

« Les faits concernent pour partie la situation de Catherine Tissier engagée depuis 1987 comme numéraire auxiliaire et affectée en cette qualité pendant de nombreuses années au sein des différents établissements dépendants de l’Opus Dei, dont l’ACUT. »

L’ACUT a été condamnée à une peine d’amende de 75.000 euros et les deux responsables, personnes physiques, à une peine d’amende de 3.000 euros chacune. Par ailleurs la Cour a ordonné, «aux frais avancés de l’ACUT, la diffusion d’un communiqué qui établit que les infractions poursuivies sont en lien notamment avec la vulnérabilité de Catherine Tissier et son statut de numéraire auxiliaire au sein de l’Opus Dei ».

Enfin, Catherine Tissier, déclarée recevable et bien fondée en sa constitution de partie civile, s’est vue allouer des dommages et intérêts en réparation de son préjudice moral et financier, ainsi que la prise en charge de ses frais judiciaires » A lire sur le site internet de l’Opus Dei :[…] « deux des responsables de l’Ecole hôtelière Dosnon et l’ACUT viennent d’être condamnés en appel […] au versement d’une amende pour des faits relatifs au droit du travail ». Les personnes concernées se sont pourvues en cassation ».]].

Source : D’après une déclaration de Me Rodolphe Bosselut, avocat de Catherine Tissier à la presse / www://ccmm.asso.fr, 27.03.2013

Un statut de numéraire auxiliaire bien identifié

Le début de l’affaire remonte à 2001 suite à une plainte de Catherine Tissier. En 1985, à 14 ans, elle était entrée à l’école hôtelière Dosnon (Aisne) qui dépend de l’ACUT. Elle avait ensuite rejoint l’Opus Dei à 16 ans en tant que « numéraire auxiliaire » c’est-à-dire chargée des tâches domestiques[1].
Pendant 13 ans, Catherine Tissier avait travaillé pour des organismes et des associations qui, selon son avocat, Maître Bosselut, dépendent de l’Opus Dei.
Le 24 novembre 2011, le Tribunal correctionnel avait relaxé l’ACUT et les deux responsables de l’école Dosnon. Le Parquet de Paris avait alors fait appel.

Source : Courrier Picard / AFP, 27.03.2013

Pour plus d’informations, consulter le site de l’UNADFI :

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Communiqué de l’archevêque de Dijon

Dans un communiqué daté du 7 mars dernier, l’archevêque de Dijon, Roland Minnerath, adopte « enfin une posture ferme » concernant le groupe « Amour et Miséricorde » et notamment vis à vis de la responsable du groupe, Eliane Deschamps qui exerce « une emprise psychologique inadmissible sur certaines personnes crédules ».

A la fin des années 2000, Georges Fenech, alors président de la Miviludes, avait fait une visite inopinée dans ce groupe installé en Côte d’Or. Destinataire de plusieurs signalements, il avait alors rencontré Eliane Deschamps qui prétendait voir la Vierge, puis l’archevêque de Dijon, Mgr Minnerath.

Mais, dans les faits, c’est seulement en 2008 que le groupe avait défrayé la chronique. A cette époque, malgré de nombreux témoignages indiquant des situations de ruptures familiales, d’humiliations et de demandes financières exorbitantes, Roland Minnerath sollicité, avait simplement déclaré que c’était au pouvoir judiciaire seul d’établir l’existence d’éventuelles dérives. Aujourd’hui, il se ravise et il « invite instamment les personnes qui maintiendraient encore un lien à connotation religieuse avec Mme Deschamps à prendre leurs distances et à renouer avec leurs familles qui les attendent ».

Sur le plan judiciaire, une plainte avait été déposée mais elle avait abouti à un non-lieu en juillet 2007. Une nouvelle plainte avait ensuite été déposée par un homme dont l’épouse et les deux filles étaient allées rejoindre la communauté. D’autres familles avaient ensuite porté plainte dans la même procédure.

Suite à ces dépôts de plaintes, un juge d’instruction a été saisi de l’affaire Les gendarmes de Dijon enquêtent depuis plus d’un an sur la communauté.

Source : La Gazette, Jérémie Demay, 04.04.2013 & BFMTV, Alexandra Gonzalez, 25.04.2013

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Un «délicat retour à la vie »

Depuis dix ans, Paul n’avait plus de contact avec sa femme et ses deux filles. Puis, tout récemment, il a reçu quelques lignes lui annonçant qu’elles avaient quitté la secte « Amour et Miséricorde ».

Aujourd’hui, « on réapprend à se connaître » confie Paul. Mais, ajoute-t-il, son épouse « a peur de voir du monde » et a besoin d’être sans cesse rassurée. Les deux filles, quant à elles, ont davantage de mal « à reprendre pied ».

Pour Catherine Picard, présidente de l’UNADFI, « plus l’embrigadement a duré, plus la sortie peut s’avérer difficile ».

Chaque année, l’UNADFI vient en aide à 300 personnes sortant de mouvements sectaires.

Source : 20minutes.fr, Vincent Vantighem, 23.04.2013

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« Je suis encore hantée par mon passé »

Magalie est âgée de 15 ans lorsqu’un soir de 1996, sa mère, Eliane Deschamps, prétend voir la Vierge. « C’est le début d’un engrenage » car sa mère affirme que « l’apparition » lui demande de se rendre le 15 de chaque mois à 6 heures précises dans les bois de Plombières-lès-Dijon (Côte d’Or).

Les « apparitions » de sa mère rassemblant de plus en plus de monde, cette dernière décide de fonder une « communauté » dans sa propre maison où elle accueille des fidèles moyennant une rétribution financière.

Magali raconte qu’elle devait obéir aveuglément à sa mère et alors qu’elle travaillait comme serveuse, lui verser l’intégralité de son salaire. A 24 ans, Magali échappe à son emprise.

Fin 2008, après avoir quitté la communauté, Magali avait vainement tenté de rencontrer l’archevêque de Dijon, Roland Minnerath. Ce dernier n’avait pas souhaité la recevoir.

A l’époque, Magali avait alors témoigné dans la presse se plaignant qu’il n’ait pas « un regard objectif » sur Eliane Deschamps, l’accusant même de la « couvrir ».

Source : BFMTV, Alexandra Gonzalez, 25.04.2013

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Une nantaise sur le terrain de la justice

Fatiha Wycisk n’a pas vu sa fille depuis trois ans car à 18 ans, cette dernière a rejoint les Témoins de Jéhovah. De 1975 à 1985, Fatiha a fait elle-même partie de l’organisation. Rentrée à 15 ans, elle s’y était très impliquée avant de prendre conscience de son endoctrinement et d’en partir.
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