Pas un sou ne doit être versé aux sectes

Le président de l’Association pour la protection des sites du Verdon, Robert Ferrato n’a toujours pas terminé le combat qu’il a engagé contre la secte du Mandarom à Castellane, combat qui avait débouché sur la destruction de la plus haute statue à l’effigie du gourou de la secte, Gilbert Bourdin, le « messie cosmoplanétaire ».


Robert Ferrato rappelle qu’en 1994, « l’Association cultuelle du Temple pyramide » et « l’Association du Vajra triomphant » liées au Mandarom avaient saccagé tout un pan de la montagne de la Baume au-dessus du lac de Castillon pour construire un temple. Les travaux avaient été arrêtés sur requête de l’Association pour la protection des sites du Verdon qui avait fait annuler par la Cour administrative d’appel de Lyon le permis de construire délivré par l’ancien maire de Castellane en avril 1992.

Après plusieurs décisions de justice, les associations liées à la secte ont lancé un pourvoi en cassation.

L’affaire est actuellement devant la cour d’appel de Grenoble. Cette dernière avait pourtant, dans un arrêt daté du 6 novembre 2007, confirmer le jugement du 26 novembre 1997 du Tribunal de grande instance de Digne « déclarant recevable » la requête de l’association pour la protection des sites demandant la remise en état du site en ordonnant une expertise.

Un problème avait cependant surgi lorsqu’il était apparu que « l’Association cultuelle du Temple pyramide » en liquidation judiciaire avait transmis son patrimoine immobilier à « l’Association du Vajra triomphant » le 22 août 1995 et que, le 8 mars 1999, « l’Association du Vajra triomphant » avait fait l’apport de ses biens immobiliers à la « Fondation sa sainteté le seigneur Hamsah Manarah », nom de feu Gilbert Bourdin. Ainsi une grande partie des terrains supportant les travaux contestés appartiendraient à cette fondation qui a élu domicile chez un cabinet d’avocats à Vaduz au Liechtenstein !

Au final, la Cour d’appel de Grenoble devrait se prononcer sur la remise en état des lieux par cette fondation et sur les indemnités réclamées par l’association pour la protection des sites du Verdon.

Quant à la condamnation récente de la France par la Cour Européenne des droits de l’homme, Robert Ferrato enjoint le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, de faire appel.

Source : LaProvence.com, Roberto Figaroli, 10.04.2013