Comme dans de nombreux pays, la crise sanitaire n’a pas affaibli le phénomène sectaire en Belgique.
Kerstine Vanderput, directrice du Centre d’information et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles (CIAOSN), constate que chaque jour des personnes se tournent vers ce centre pour témoigner ou demander des informations sur des mouvements sectaires. Pour la spécialiste le danger est encore présent en Belgique. Le CIAOSN a été créé dans les années 90 et travaille en étroite collaboration avec les autorités et la justice.
Fonder un mouvement sectaire en Belgique semble assez aisé du fait de l’article 19 de la Constitution qui assure aux citoyens « la liberté de culte, celle de son exercice public, ainsi que la liberté de manifester ses opinions en toute matière ». De fait, le seul moyen d’éviter les dérives et les dangers est de s’attaquer aux délits commis par ces groupes.
André Frederic, parlementaire belge et fin connaisseur du phénomène sectaire, constate que la Sureté de l’État s’est tournée vers la lutte antiterroriste depuis 2015 et n’enquête plus sur les mouvements sectaires. Pourtant ces groupes sectaires peuvent s’avérer dangereux et mériteraient une surveillance accrue notamment depuis la pandémie pendant laquelle certains groupes complotistes ont agrandi leurs rangs.
(Source : Luxemburger Wurt, 05.05.2021)