
Au moins 184 personnes ont été tuées les 6 et 7 décembre 2024 près de Port-au-Prince, la capitale haïtienne. Selon l’ONU, il s’agit d’exécutions ordonnées par un « puissant chef de gang » contre des « pratiquants du culte vaudou ».
Micanor Altès, alias Wa Mikanò, « est convaincu que la maladie de son fils a été causée par ces adeptes du vaudou qui lui aurait jeté un sort », a expliqué un responsable du Comité pour la Paix et le Développement (CPD). « Il a donc décidé de les punir ». Selon l’ONG, « ses sbires ont pourchassé tous les vieillards et adeptes du vaudou vivant à Wharf Jérémie. Ils les ont exécutés à l’arme blanche puis ont brûlé les cadavres mutilés ».
Le bureau du Premier ministre a « condamné avec la plus grande fermeté ce massacre abject » parlant « d’un acte de barbarie d’une cruauté insoutenable sur des personnes âgées sans défense ». Le chef de l’ONU Antonio Guterres a demandé aux autorités haïtiennes de s’assurer que les responsables soient « traduits en justice »,
Pilier de la culture du pays, le vaudou est arrivé en Haïti avec les esclaves africains. Il avait été interdit pendant l’occupation coloniale française et n’a été reconnu comme une religion officielle par le gouvernement qu’en 2003.
(Sources : Sud-Ouest & AFP, 10.12.2024 ; La Presse, 12.12.2024)