Un juge aux affaires familiales de Leicester a retiré un enfant de 7 ans de l’autorité de ses parents. Les croyances de la mère, Témoins de Jéhovah, lui porteraient un préjudice affectif et émotionnel.
Justice
Nouvelle plainte contre un centre Narconon
Narconon, émanation de la Scientologie, fait de nouveau l’objet d’un procès. Nathan Burgoon a suivi le programme Narconon en novembre 2014 dans le comté de Santa Cruz, au nord de la Californie. Il accuse le centre de l’avoir plus encouragé à rejoindre la Scientologie qu’à trouver un moyen de sortir de ses addictions. Le tribunal de district fédéral de San Francisco a été saisi. Il devra déterminer si Narconon est coupable de violation de contrat, fausse déclaration par négligence, publicité mensongère et pratiques commerciales.
La date du procès de la Scientologie enfin fixée
Le procès de la Scientologie débutera le 26 octobre 2015. La 69e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles entendra les treize prévenus accusés de faits d’extorsion dont deux personnes morales : l’Asbl Église de Scientologie Belgique et l’Asbl Église de Scientologie Europe.
Le juge rejette la comparution en vidéo conférence
La 89e chambre du Tribunal correctionnel de Bruxelles a rejeté la demande de Robert Spatz, fondateur de la communauté Ogyen Kunzang Choling (OKC), d’inspiration bouddhiste, de comparaître par vidéo conférence à son procès.
Morte en l’absence de traitement
En décembre 2009, à Lunenbourg (Basse-Saxe), Sighild, quatre ans, meurt d’une hyperglycémie. Atteinte d’un diabète type1, elle est décédée dans d’atroces souffrances car ses parents, adeptes de la Nouvelle Médecine Germanique [ou méthode Hamer], avaient estimé que son état ne nécessitait pas d’injection d’insuline. Les parents ont été condamnés à huit mois de peine de probation pour ne pas avoir apporté les soins nécessaires à leur enfant.
Le thérapeute restera en prison
Placé en détention pour avoir violé une adolescente avant de l’entraîner dans un univers libertin, un thérapeute de Lannion a fait l’objet d’une ordonnance de mise en liberté du juge de la détention de Saint-Brieux, décision aussitôt rejetée par la Cour d’appel. L’avocat général a estimé que cette requête était incompréhensible eu égard à la peine encourue de 20 ans de prison pour des faits reconnus.
Exercice illégal de la médecine
Une prétendue psychothérapeute du Clunisois a comparu devant le tribunal correctionnel de Mâcon pour exercice illégal de la médecine, usage et détention non autorisée de stupéfiants et abus frauduleux de la faiblesse sur personnes en état de sujétion psychologique. La prévenue est accusée de s’être livrée à des actes de nature thérapeutique entre 2005 et 2013. Elle a notamment utilisé des sangsues sur quatre personnes dont un bébé. La femme a déclaré qu’il s’agissait d’une « médecine ancestrale » pour laquelle elle avait été formée en Suisse.
Affaire Conti contre la Watchtower
Dans l’affaire qui oppose Candace Conti1 à la Watchtower Bible & Tract Society of New York, la cour d’appel de San Fransisco a confirmé la sentence de dommages et intérêts compensatoires de 2,8 millions de dollars prononcée en première instance. Candace Conti avait été agressée sexuellement par Kendrick, un membre de sa congrégation lorsqu’elle était enfant.
Une ancienne Travailleuse missionnaire témoigne et porte plainte
Le 17 mars 2015, une femme a déposé une plainte au commissariat de Caen (Calvados), contre la Famille missionnaire donum dei, association de la communauté des Travailleuses missionnaires, pour exploitation d’une personne réduite en esclavage. Cette plainte devrait permettre de faire la lumière sur les pratiques de cette communauté qui avait déjà fait parler d’elle à la suite des révélations inquiétantes d’ex-membres sur les abus de pouvoir du fondateur et des dirigeants, la gestion et le fonctionnement des restaurants, les atteintes aux droits fondamentaux des membres.1
Les difficultés de la justice face aux sectes
Jean-Pierre Jougla, juriste, administrateur de l’UNADFI
Une situation juridique peut être abordée de plusieurs points de vue en fonction des conceptions propres au professionnel de justice (magistrat, avocat ou enquêteur) et de la connaissance (ou de la méconnaissance) qu’il a du phénomène sectaire. La question est suffisamment complexe pour qu’un rapport de « réflexion et évaluation des dispositifs judiciaires de lutte contre les dérives sectaires » y ait été consacré sous le titre : « La justice face aux dérives sectaires ».