Pour Philippe-Jean Parquet, consultant et référent ministériel, les organisations à caractère sectaire « se transforment et présentent des visages différents. Elles utilisent des processus, appelés quelquefois manipulations mentales, qui induisent un état psychologique original, l’emprise mentale. » Elles s’adaptent aux besoins et attentes de nos contemporains et proposent des théories et des méthodes ayant trait à la santé et au développement personnel, au bien-être, à l’écologie et moins à des thèmes pseudo-religieux et ésotériques. Un changement d’échelle est également perceptible : elles forment de petits groupes moins détectables. Cette nouvelle forme en augmente le caractère nocif. De la même manière que les organisations classiques, « ces groupuscules asservissent les personnes, induisent des dommages et coupent les victimes de leur famille, de leur activité professionnelle et de la société. » Cet asservissement conduit même ces victimes « à commettre des actes dommageables voire répréhensibles qu’elles n’auraient pas commis antérieurement ».
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La notion de dérive sectaire
Les dérives sectaires se caractérisent par la mise en œuvre de techniques d’emprise, de pressions ou de menaces, ou par des pratiques favorisant le contrôle sur les personnes et les privant d’une partie de leur libre arbitre. Elles ont pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter, chez une personne, un état de sujétion psychologique ou physique ayant des conséquences dommageables pour cette personne, son entourage voire pour la société.
Pour définir la dérive sectaire et apprécier sa dangerosité, des critères ont été établis sur la base de différents travaux d’experts et des différentes commissions d’enquête parlementaire.
Indices et critères
Les 10 critères de l’emprise mentale selon le Professeur Philippe-Jean Parquet
Caractéristiques des sectes selon l’UNADFI
Indices et critères pour reconnaître une secte
Comment repérer une emprise sectaire ?
Les 10 critères de l’emprise mentale selon le Professeur Philippe-Jean Parquet
Les critères du professeur Parquet[1] permettent de « faire la démonstration de la singularité et du caractère spécifique rencontré chez les personnes « victimes » d’une organisation à caractère sectaire ».