Le journal 20 minutes a consacré un article à la cellule d’assistance et d’intervention en matière de dérive sectaire de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).
En France, cette cellule est la seule destinée à s’occuper à temps plein des dérives sectaires. Elle s’attache à repérer les éléments démontrant l’emprise exercée par un gourou sur les victimes en s’appuyant principalement sur l’abus de faiblesse défini par la loi du 12 juin 2001. Outre les preuves d’emprise les enquêteurs constatent d’autres infractions dans les mouvements sectaires, comme des affaires financières, l’exercice illégal de la médecine, la non-assistance à personne en danger, la mise en danger délibérée de la vie d’autrui, des agressions sexuelles et viols.
La plupart des affaires qu’elle traite proviennent de signalements transmis par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) qui de son côté reçoit entre 2 000 et 3 000 saisines. Les dossiers sont souvent lourds et longs à gérer.
Le commissaire interviewé dans l’article rappelle que les affaires traitées sont fréquemment le fait de marchands de bien-être et de groupes de développement personnel. Souvent coupées de leur environnement familial, les victimes proviennent de milieux sociaux différents mais plutôt relativement aisées car les leaders cherchent des personnes pouvant leur apporter des sommes importantes.
(Source : 20minutes, 24.09.2019)