Dans le but d’évaluer les médecines « complémentaires et alternatives », la Commission européenne met en place des outils d’évaluation et d’information sous la forme d’une feuille de route jusqu’en 2020. La Commission européenne regroupe ce type de « médecines » sous l’acronyme CAM. S’y retrouvent l’acupuncture, l’homéopathie, la médecine anthroposophique, l’ostéopathie, la réflexologie, le shiatsu, le yoga, la phytothérapie ou la médecine ayurvédique !
Pour évaluer ces CAM, la Commission européenne, soutenue par la France, a financé le programme Cambrella. Mené par 16 universités européennes, il permet de comparer leur statut et leur usage dans les différents pays membres.
Membre de l’Advisory board (le comité consultatif de Cambrella), le Dr Robert Kempenich, généraliste, anthroposophe et président du Conseil national professionnel médecine anthroposophique, se félicite qu’à travers cette étude, Bruxelles puisse mettre en place un Institut européen d’information sur les CAM. Par ailleurs, le médecin anthroposophe ne manque pas de contester « énergiquement » les « suspicions »[1] de l’attitude française face aux médecines dites alternatives ou complémentaires. L’article de France Info vise notamment la position de la Miviludes qui, dans son guide « Santé et dérives sectaires », publié en avril 2012, rappelait que plus de 400 pratiques non conventionnelles à visée thérapeutiques étaient désormais proposées aux malades. La Miviludes notait alors que la maladie est devenue « une porte d’entrée rêvée pour les mouvements à caractère sectaire qui profitent de la souffrance ou de l’inquiétude des malades et de leur famille pour exercer une emprise à leur égard ».
L’article de France Info se termine sur le constat que la France demeure « réticente » aux évolutions des CAM pour, est-il écrit, « des raisons idéologiques et culturelles qui restent à définir ».
Source : France Info, Anja Vogel, 02.06.2013
[1] Terme employé dans l’article de France Info, article qui fait suite à une émission de radio sur le sujet diffusée le 2 juin 2013.