Une loi pour encadrer et éviter les dérapages

Le Conseil national monégasque a adopté à l’unanimité un projet de loi encadrant les « pratiques non conventionnelles participant au mieux-être ». Ce texte vise à organiser l’exercice de disciplines alternatives comme la réflexologie, la sophrologie, le reiki ou encore l’art thérapie, tout en instaurant des garde-fous face aux risques de dérives sectaires et de charlatanisme.

Présenté par l’élue Marine Hugonnet-Grisoul, ce projet de loi entend répondre à une demande croissante de bien-être en principauté. Il permettra l’exercice ponctuel, occasionnel ou bénévole de ces pratiques, sous réserve d’une autorisation ou d’une déclaration auprès de la direction de l’action sanitaire. Actuellement, 23 praticiens sont officiellement reconnus à Monaco.

Dans le débat, le conseiller national Franck Lobono a souligné l’importance d’un encadrement strict : « Ce projet de loi place davantage Monaco à l’abri d’éventuelles dérives ». Un message en écho aux mises en garde de la Miviludes qui, en France, alerte sur certaines pratiques à la frontière du spirituel, parfois infiltrées par des pseudo-thérapeutes aux intentions douteuses.

Pour Marine Hugonnet-Grisoul, cette nouvelle loi est l’aboutissement d’un combat mené depuis 2017 en faveur de la reconnaissance des médecines douces. Elle a par ailleurs appelé le gouvernement à mettre à jour régulièrement la liste des pratiques autorisées « dans un souci d’adaptation et de vigilance ».   

(Source : Monaco Hebdo, 25.06.2025)

  • Auteur : Unadfi