
Le gouvernement néerlandais va lancer cette année une nouvelle plateforme d’aide aux victimes de sectes. Elle travaillera en étroite collaboration avec les forces de l’ordre et le pouvoir judiciaire. Elle
servira aussi de centre de ressources et de service d’orientation.
Cette initiative fait suite à une enquête qui a révélé des cas alarmants d’emprise psychologique et d’abus sexuels au sein du mouvement « Twee aan Twee ». En réponse, Teun Struycken, secrétaire d’État néerlandais à la Protection juridique, a reconnu la nécessité d’un soutien spécialisé pour les personnes touchées par les groupes sectaires. « Les groupes sectaires présentent un risque accru d’abus systématiques et impunis en raison de leur structure, de leur caractère secret et de leur idéologie », a-t-il
déclaré. Le gouvernement avait déjà tenté de mettre en place un service de signalement dédié aux problèmes liés aux sectes appelé Sektesignaal. Mais ce service, qui avait reçu plus d’une centaine d’appels, a été contraint de fermer faute de financement. Teun Struycken a souligné que la nouvelle plateforme, qui sera supervisée par le centre d’expertise Fier, fournira non seulement un soutien aux victimes, mais assurera également la coordination avec les forces de l’ordre pour suivre les tendances et partager des informations. La plateforme devrait être opérationnelle d’ici l’été 2025, avec une campagne
d’accompagnement pour sensibiliser le public. Le nombre exact de sectes opérant aux Pays-Bas reste incertain. Le gouvernement dit en avoir recensé au moins 84. Des estimations indépendantes évoquent
plutôt le chiffre de 250.
(Source : NL Times, 17.01.2025)