Fondée en 2011 par Vicentia Tadagbé Tchranvoukinni, qui prétend être « Dieu Esprit Saint », et un prêtre exorciste, l’Église de Banamé ne cesse de défrayer la chronique au Bénin.
Exorcisme
Coup de balai chez les sorcières
Les pratiques de sorcellerie ne sont pas près de disparaître, constate Déborah Kessler-Bilthaeur, ethnologue et auteure d’une thèse sur le sujet. Selon elle, la sorcellerie a même une grande capacité d’adaptation et a su ajouter les nouvelles technologies à ses pratiques ancestrales.
Écoles chrétiennes fondamentalistes, brimades et exorcismes au nom de Dieu
En juin 2016, une enquête menée par The Independent révélait le contenu discutable de l’enseignement des écoles chrétiennes fondamentalistes qui utilisent « l’Accelerated Christian Education » (ACE). Créée dans les années 1970, dans les états baptistes du sud des États-Unis, cette pédagogie est basée sur une lecture littérale de la Bible. Cet enseignement est critiqué par d’anciens élèves pour ses positions sur l’homosexualité, considérée comme contre nature, sa vision du rôle subalterne de la femme, ainsi que pour sa remise à cause de la science. Ces révélations ont amené d’autres anciens élèves à dénoncer les pratiques éducatives d’un autre âge dont ils ont été victimes dans les années 1980, 1990 et 2000.
Transe collective
Vingt-cinq élèves d’un collège de Saint-Denis de la Réunion ont présenté d’étranges malaise. Ce phénomène, qui n’a touché que des filles, serait le fruit d’esprits maléfiques, croyance très répandue sur l’île. Des parents demandent la fermeture de l’établissement tandis que d’autres réclament l’intervention d’un exorciste.
Enfants sorciers
La pratique de l’exorcisme est courante dans les églises pentecôtistes et les enfants en sont les principales victimes. Certains pasteurs les
accusent de sorcellerie et les entraînent dans le rejet et la stigmatisation. Devenant de facto victimes d’abus, l’enfant « sorcier » peut être
contraint à jeûner durant des jours ou être battu y laissant parfois sa vie.
La résurgence de l’exorcisme
Alors que les démons, esprits malveillants ou exorcisme sont souvent considérés comme appartenant au passé et incompatibles avec la modernité, un sondage effectué en 2012 révèle que 57% des Américains croient en la possession démoniaque et montre que les personnes croyant au démon ne constituent pas une minorité superstitieuse mais font plutôt partie du paysage religieux d’aujourd’hui.
Exorcisme mortel
À Francfort, la police allemande a procédé à l’arrestation de cinq membres d’une famille sud-coréenne, soupçonnés d’avoir battu à mort une femme de 41 ans lors d’un rituel religieux d’exorcisme. Croyant que la femme était « possédée par des démons », ils l’ont attachée à un lit, bâillonnée et violemment battue durant deux heures.
Hausse des maltraitances d’enfants
En Grande-Bretagne, la hausse des signalements de maltraitances d’enfants dans le cadre de pratiques de sorcellerie ou d’exorcisme inquiète les autorités policières. Une unité de la police criminelle, spécialisée dans les abus perpétrés au nom de la croyance, a enregistré près de 60 cas cette année, contre 46 en 2014, 21 en 2013 et 10 en 2012.
« Thérapies de conversion »
En 2015, aux États-Unis, certains extrémistes religieux pensent encore que l’homosexualité est une maladie et proposent de l’éradiquer.
Les « thérapies de conversion » ont pour vocation de changer l’orientation sexuelle de jeunes homosexuels, bi ou transsexuels. Ces pratiques souvent extrêmes (exorcismes, électrochocs) peuvent s’avérer traumatisantes.
Modification du code pénal
Pour faire face à la multiplication des crimes rituels, le chef de l’État du Gabon a décidé de modifier le code pénal afin que ces crimes de sang, avec prélèvement d’organes et autres mutilations, deviennent imprescriptibles et punis de prison à perpétuité.
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