En Grande-Bretagne, la hausse des signalements de maltraitances d’enfants dans le cadre de pratiques de sorcellerie ou d’exorcisme inquiète les autorités policières. Une unité de la police criminelle, spécialisée dans les abus perpétrés au nom de la croyance, a enregistré près de 60 cas cette année, contre 46 en 2014, 21 en 2013 et 10 en 2012.
La plupart de ces cas font état de violences graves et d’homicides. Un enfant de 9 ans, accusé par ses parents d’être le « diable », a été chassé de sa maison. Une autre enfant a été attaquée par sa mère qui l’a mordue au visage et tenté de l’étouffer croyant qu’elle fille était « une sorcière possédée par des esprits maléfiques ».
Debbie Ariyo, fondateur de l’Africans Unite Against Child Abuse (Africains unis contre la maltraitance des enfants), a déclaré que certains prédicateurs évangéliques avides d’argent n’étaient pas étrangers à ce phénomène. Elle explique que, lors des offices, ces pasteurs désignent un enfant qu’ils qualifient de diable, et proposent ensuite de l’exorciser contre de l’argent.
Elle a précisé que ce phénomène n’affectait pas exclusivement la communauté africaine et qu’il lui est arrivé de soutenir des victimes d’autres confessions et d’autres origines culturelles. Elle a également souligné que les professionnels de l’enfance n’y étaient pas suffisamment sensibilisés.
Une porte-parole du gouvernement a déclaré qu’aucune croyance ne pouvait justifier la maltraitance des enfants et que les responsables devaient être poursuivis en vertu de la législation commune à tous.
(Source : Mail On Line, 11.10.2015)