Depuis 2022, 1 580 victimes de violences sexuelles dans l’Église ont saisi l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr), chargée d’accompagner et d’indemniser les victimes d’abus subis durant leur minorité.

Au 24 mars 2025, « 1235 victimes sont accompagnées » a révélé Marie Derain de Vaucresson, présidente de l’Inirr, à l’heure du bilan d’activité, soulignant que « 1480 saisines ont été enregistrées en trois ans ». Une hausse des sollicitations a été notée ces derniers mois pouvant s’expliquer par « la médiatisation de l’affaire de Bétharram et les révélations sur l’abbé Pierre » estime-t-elle.

Les victimes recensées sont en grande majorité des hommes (66 %), âgés en moyenne de 61 ans aujourd’hui. Plus de la moitié ont subi au moins un viol, et dans 52 % des cas, les violences se sont étalées sur une période d’un à cinq ans.

En 2024, l’Inirr a rendu 765 décisions, avec une compensation financière accordée dans 99 % des cas. Le montant moyen des réparations s’élève à 36 430 euros. 132 victimes ont reçu l’indemnisation maximale de 60 000 euros, témoignant de la gravité des faits.

Créée en 2021 après le rapport de la Ciase, l’Inirr agit en complément de la Commission reconnaissance et réparation (CRR), qui traite les cas liés aux congrégations religieuses. Cette dernière a reçu 1 065 demandes et émis 491 recommandations.

(Source : Le Télégramme, 26.03.2025)