
Dans l’État de Victoria, en Australie, une commission parlementaire a lancé une enquête approfondie sur les stratégies utilisées par les sectes et groupes marginaux organisés, accusés de manipulation psychologique, d’isolement et de coercition.
L’enquête vise à déterminer si la législation actuelle protège suffisamment les citoyens contre ces pratiques. Tore Klevjer, président de l’association Cult Information and Family Support Australia, espère que cette initiative mettra en lumière les dégâts causés par ces groupes, notamment sur les jeunes, souvent isolés de leurs familles et contraints d’abandonner leurs études. Il dénonce également l’opacité financière de certaines sectes, enregistrées comme organismes de bienfaisance.
Le comité, présidé par la députée Ella George, précise qu’il ne s’agit pas de juger les croyances religieuses, mais d’évaluer les méthodes qui portent atteinte au bien-être physique, psychologique ou financier des individus. Parmi les pratiques pointées : le « love bombing », l’endoctrinement intensif, le secret, et la perte d’autonomie.
Des témoignages d’anciens membres de groupes comme Shincheonji ou le Geelong Revival Centre illustrent ces dérives. La Rationalist Society of Australia soutient l’enquête et appelle à l’extension aux pratiques sectaires des lois sur le contrôle coercitif.
Les contributions publiques sont ouvertes jusqu’à fin juillet 2025, le rapport est attendu pour septembre 2026.
(Source : SBS World News, 25.06.2025)