Pour l’ADFI Normandie, l’affaire du Parc d’Accueil de Lisieux commence début 2004 : une personne, inquiète pour son amie, prend contact avec l’association.
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Justice
Le végétalisme entraîne-t-il des réflexes éducatifs déviants ?
Après un signalement auprès du procureur d’Avignon pour malnutrition, un bébé a été retiré à ses parents sur la base d’une ordonnance de placement : l’enfant ne pesait que 4,950kg à 5 mois et quelques jours. Les parents en avaient parlé au médecin homéopathe chargé du suivi de l’enfant qui estimait, selon la mère, qu’« il mangeait bien, mais avait réduit les quantités à cause d’une poussée dentaire ». Deux jours plus tard, ils avaient eux-mêmes conduit leur enfant à l’hôpital de la Timone, à Marseille, pour des examens médicaux.
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Canada / Blackmore paiera ses impôts comme tout le monde
Winston Blackmore, le leader polygame de la communauté Bountiful, a interjeté appel de la décision de première instance du tribunal, intervenue en août dernier, qui lui reprochait de ne pas avoir déclaré l’intégralité de ses revenus.
Pour sa défense, le camp de Blackmore voulait faire valoir le caractère religieux de sa communauté et bénéficier des exonérations fiscales généralement attribuées aux groupes religieux.
Pour le juge Diane Campbell, la communauté de Blackmore ne satisfait à aucun des critères requis. Blackmore, qui a déclaré au tribunal qu’il avait 21 épouses et 47 enfants, devra non seulement payer ses impôts sur le montant maximum, mais il devra également s’affranchir d’une pénalité de près de 150.000 dollars pour avoir menti sur le réel montant de ses revenus.
Source : Nelson Daily Staff, 02 Oct 2013
[La communauté de Bountiful est l’une des principales branches dissidentes de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers Jours (Mormons). Cette communauté fondamentaliste basée au Canada défraie souvent la chronique à l’instar du FLDS, autre dissidence fondamentaliste mormone basée elle aux Etats-Unis.
Des enfants rendus à leurs parents, mais sous surveillance
40 enfants retirés d’une communauté Mennonite au Manitoba pourraient retourner chez leurs parents avant la fin du mois.
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La Scientologie poursuivie aux Etats-Unis
Le journal Tampa Bay Times revient sur les différents dossiers en cours aux États-Unis concernant la Scientologie.
Agriculture biodynamique
Un viticulteur, exploitant plusieurs hectares en Côte-d’Or selon les principes de la biodynamie, a été convoqué devant le délégué du procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de Beaune pour avoir refusé de traiter ses vignes contre la cicadelle, insecte vecteur d’une maladie de la vigne répandue dans le nord Mâconnais, en Saône-et-Loire.
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La crémation pour sauver son âme
Olivier, un tourangeau de 38 ans, adepte de Krishna, a comparu devant le Tribunal de Châteauroux pour « non-assistance à personne en danger » et « provocation au suicide suivi d’effet », après l’immolation d’une femme, elle aussi adepte de Krishna.
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Affaire de Deyvillers : les Témoins de Jéhovah déboutés
La Cour administrative d’appel a confirmé le jugement en premier instance et donc rejeté la requête des Témoins de Jéhovah concernant leur litige avec la commune de Deyvillers.
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Violée lors de cérémonies vaudou
Un homme de 28 ans a été reconnu coupable de viols sur sa nièce, âgée de 14 ans, et de violences sexuelles sur ses deux sœurs aînées, lors de cérémonies rituelles vaudou. La Cour d’assises de Seine-Saint-Denis l’a condamné à quatorze ans de prison.
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Canada / Une secte juive ultra-orthodoxe fuit la justice québécoise
Une quarantaine de familles juives ultra-orthodoxes ont quitté Sainte-Agathe-des-Monts, au Québec, pour échapper aux mesures prises à leur encontre par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).
Après 9 heures de route, elles sont arrivées à Chatham-Kent, près de Détroit, en Ontario. Ces familles appartiennent toutes à la secte fondamentaliste Lev Tahor, dirigé par Shlomo Helbrans.
« Si les prescriptions de notre religion ne sont pas conformes à la loi québécoise, il ne nous restait plus qu’à faire nos bagages » a expliqué Mayer Rosner, l’un des leaders du groupe. Il a également précisé que ce déménagement était attribuable au manque de liberté et d’éducation religieuse au Québec.
Les autorités québécoises n’ont jamais recueilli les preuves de traitements brutaux mais les témoignages sont convergents. Les maltraitances concernent les femmes et principalement les enfants. Six d’entre eux ont, par le passé, été placés en famille d’accueil parce qu’ils étaient victimes de négligence. Certains enfants dormaient dans leurs draps souillés d’urine, souffraient de maladie de peau : une femme avait découvert des champignons sur les jambes d’une petite fille témoignant de l’insalubrité dans laquelle certains vivent.
D’autres témoins ont évoqué la prise de médicaments psychiatriques, des coups de barres de fer ou encore des rituels sadiques. Les petites filles sont accablées de tâches ménagères et ne sont pas envoyées à l’école. Comme les femmes, elles sont dissimulées sous de longs draps noirs. Vers 14-15 ans, elles sont mariées à des hommes qui ont plus du double de leur âge. Selon Shlomo Helbrans, il ne faut pas confondre le fait de planifier des mariages entre mineurs dès l’âge de 15 ans avec des « agressions sexuelles ».
Les victimes qui ont échappé à la secte affirment elles que les filles du groupe sont mariées de force dès l’âge de 14 ans, que les femmes sont isolées, les enfants mal nourris, ballottés de famille en famille ou punis avec une sévérité excessive.
Les policiers n’ont pas pu empêcher le groupe de prendre la fuite. D’ailleurs, le départ de Lev Tahor était planifié depuis longtemps. Le choix de l’Ontario n’est pas un hasard non plus : Mayer Rosner pense que « la loi est différente en Ontario, on pourra vivre ici ». D’après lui, si le groupe a choisi cette province, c’est parce que les « lois y son plus permissives et que le ministère de l’éducation y est plus ouvert à l’enseignement à domicile ». En effet, les membres de Lev Tahor attribuent leurs ennuis au fait qu’ils refusent d’enseigner la théorie de l’évolution, contraire à leurs croyances. Mais selon la DPJ, les lacunes des enfants étaient bien plus inquiétantes en mathématiques. Les enfants ne parlaient que le yiddish, ne connaissaient ni l’anglais ni le français et étaient trop isolés.
Alors que la quasi-totalité des membres ont fui, Shlomo Helbrans demeure dans les Laurentides (région administrative du Québec). Il affirme n’avoir jamais maltraité d’enfants. Il déclare sur une chaîne publique avoir été prudent en ne mariant pas les gens avant 16 ans, « et ce, tout le temps que nous étions ici, même si ce n’était pas notre croyance. Si un gouvernement nous force à faire quelque chose contre notre Torah, nous ne devons pas suivre le gouvernement. Nous prenons notre baluchon et nous partons ». Il n’a cependant pas nié avoir procédé à des mariages religieux pour des enfants âgés de 15 ans, « des citoyens américains qui s’étaient préalablement rendus aux États-Unis pour se marier devant un juge ».
Toujours très à l’aise devant les médias, il a accordé une interview à Radio-Canada soutenant que jamais personne n’a maltraité un enfant dans la communauté de Lev Tahor. Helbrans rassure en affirmant que la Torah leur interdit ce genre de violence. « Nous sommes des gens pacifiques et gentils. Et je crois que nous sommes persécutés à cause de profonds préjugés », ajoute-t-il.
Il n’en reste pas moins que la Cour du Québec poursuit toujours deux familles dont les enfants risquent de faire l’objet d’ « ordres de rechercher et ramener » afin que la DPJ puisse poursuivre leur suivi. La première famille compte neuf enfants âgés de 6 mois à 14 ans. La seconde, cinq enfants de 9 à 17 ans. Alors que les parents devaient conduire leurs enfants au palais de justice, les deux pères ont estimé que la justice québécoise ne les concerne plus. C’est donc en leur absence que le juge Pierre Hamel a statué sur le placement des 14 enfants en famille d’accueil. La DPJ veuf faire valider la décision du jugement en Ontario afin que les enfants, en péril dans leurs familles, soient retirés au plus vite. D’après Mayer Rosner, « les Ontariens n’ont rien trouvé à redire sur le mode de vie du groupe » ; il accuse même la DPJ de « gonfler de petites choses hors de proportion ». Les parents comptent quant à eux faire appel de la décision.
La balle est désormais dans le camp des services sociaux de Chatham qui devront « évaluer le dossier et déterminer s’il y a des motifs suffisants pour demander à un juge d’émettre une ordonnance afin que les enfants soient ramenés au Québec. Assurant collaborer avec les autorités québecoises, les services sociaux d’Ontario refusent de commenter davantage.