Grâce à la Scientologie, on réapprend l’apartheid

Le gouvernement de la province du KwaZulu-Natal (Afrique du Sud), s’apprêterait à confier à la Scientologie la formation aux « droits humains » de la totalité des enfants de la province. Mi-juin, 120 enfants ont déjà participé à un atelier sur ce thème, coorganisé par l’association scientologue Jeunes pour les Droits de l’Homme (Youth for Human Rights International). « Quelques notions de base scientologues » leur ont d’ailleurs été inculquées à cette occasion, notamment « l’inégalité des êtres » « l’utilité des uns et l’inutilité des autres »…
Lire la suite

Les dangers du créationnisme dans l’éducation

1. L’objectif de la présente résolution n’est pas de mettre en doute ou de combattre une croyance – le droit à la liberté de croyance ne le permet pas. Le but est de mettre en garde devant certaines tendances à vouloir faire passer une croyance comme science. Il faut séparer la croyance de la science. Il ne s’agit pas d’antagonisme. Science et croyance doivent pouvoir coexister. Il ne s’agit pas d’opposer croyance à science, mais il faut empêcher que la croyance ne s’oppose à la science.
Lire la suite

L’endoctrinement à l’Anthroposophie dans les écoles Steiner-Waldorf

S’appuyant sur son expérience à l’intérieur du « mouvement anthroposophe », illustrant son analyse de nombreux exemples, l’auteur dévoile les bases implicites de l’enseignement dans les écoles Steiner-Waldorf et permet ainsi de mieux comprendre le paradoxe souvent perçu de l’extérieur, d’une pédagogie de l’éveil attractive et d’un système de pensée fermé qui génère des dérives et rend difficile une ouverture au « monde extérieur ».

L’Anthroposophie est la doctrine de Rudolf Steiner (1861-1925), philosophe, théosophe, mystique et pédagogue du début du XXe siècle, originaire d’Autriche-Hongrie. La Société Anthroposophique, association qui se donne pour mission de propager sa doctrine ésotérique, est issue d’une scission intervenue en 1913 au sein de la Société Théosophique. La doctrine de Rudolf Steiner comporte un vaste enseignement d’ordre gnostique comprenant des éléments aussi divers que la réincarnation et le karma, la nature solaire du Christ, les différents corps subtils de l’Homme, etc. Mais cette doctrine n’est pas seulement un ensemble théorique. Rudolf Steiner a également proposé les bases de nouvelles activités dont certaines ont connu un succès planétaire : parmi celles-ci, on peut citer les produits cosmétiques de la firme Weleda, l’agriculture biodynamique, et la pédagogie Steiner-Waldorf.

Sur le site internet de la Fédération des Écoles Steiner-Waldorf, ou lors d’une journée porte ouverte de l’une de ces écoles, personne ne vous parlera ouvertement des liens entre la pédagogie Steiner-Waldorf et la doctrine anthroposophique. On vous parlera d’une pédagogie plaçant l’épanouissement de l’individu au cœur de ses préoccupations, en prenant en compte le caractère unique de ce dernier grâce à une conception de l’entité humaine. Tout au plus présentera-t-on Rudolf Steiner en tant que pédagogue et philosophe du siècle dernier, tandis que les écoles Steiner-Waldorf seront surtout décrites comme des institutions innovantes, au même titre que les écoles Freinet ou Montessorri. On ne fera pas état de l’Anthroposophie en tant que doctrine ésotérique constituant le socle théorique de cette pédagogie, ni surtout des liens humains, voire institutionnels[1], qui associent de fait les structures Steiner-Waldorf et la Société Anthroposophique[2].

Et pourtant, ces liens entre les écoles Steiner-Waldorf et l’œuvre de Rudolf Steiner, ainsi qu’avec l’institution qui la promeut, sont bien réels. Je peux en témoigner à plusieurs titres : en tant qu’ancien élève ayant fait la majeure partie de sa scolarité dans ces écoles, ancien enseignant de ces écoles ayant effectué sa « formation pédagogique » à l’Institut Rudolf Steiner de Chatou (sorte d’IUFM des écoles Steiner-Waldorf en France), et ancien membre de la Société Anthroposophique ayant, pendant des années, collaboré étroitement avec son Comité Directeur. De 1979 à 1989, j’ai été élève des écoles Steiner-Waldorf de Verrières-le-Buisson et Chatou, en région parisienne. J’avais neuf ans quand mes parents, déçus par l’Éducation Nationale, m’ont mis dans cette école. A la fin de ma scolarité, durant mes années de Lycée, j’ai assisté au sein-même de mon école à quelques conférences traitant de conceptions anthroposophiques[3]. C’est pourquoi, de 1990 à 1995, jeune étudiant, j’ai eu envie de fréquenter assidûment les conférences publiques de la Société Anthroposophique à Paris, dont j’ai ensuite été membre de 1995 à 2009. Entre 1992 à 2004, j’ai également été, avec quelques interruptions, professeur dans les deux écoles Steiner-Waldorf de la région parisienne. Pendant cette même période, et jusqu’à ma démission en 2009, je collaborais étroitement avec le président de la Société Anthroposophique en France, notamment sur la question des jeunes, pour lesquels j’avais été chargé d’imaginer une « formation anthroposophique ». Il était d’ailleurs question, dans la conception de cette future formation, de s’adresser prioritairement aux anciens élèves Steiner-Waldorf qui « portent dans leur karma de rencontrer l’Anthroposophie », selon les propres mots de Bodo von Plato, membre du comité Directeur de la Société Anthroposophique Universelle, avec lequel je collaborais à ce projet. J’ai donc été un membre important de cette Société Anthroposophique, donnant des conférences, animant des groupes de travail et écrivant des articles dans les différentes revues, ayant écrit un livre paru dans l’une de leurs maisons d’édition[4]. J’avais même parfois le « privilège » de rencontrer l’un des membres du comité directeur de la Société Anthroposophique Universelle, dont le siège est situé près de Bâle en Suisse. Au sein même de la Société Anthroposophique, j’ai été membre de l’École de Science de l’Esprit, c’est-à-dire de la catégorie spéciale d’anthroposophes ayant accès aux vérités ésotériques supérieures qu’il n’est pas permis de communiquer, même aux simples membres de la Société Anthroposophique. Je participais aux Leçons ésotériques, c’est-à-dire le culte secret de cette École de Science de l’Esprit[5]. Ce culte avait d’ailleurs lieu au sein même des locaux de l’école Steiner Verrières-le-Buisson.

Aujourd’hui, avec du recul, il est clair pour moi que ce qui m’a conduit à devenir un membre actif et éminent de cette organisation à caractère sectaire trouve son origine dans ma scolarisation dans une école Steiner-Waldorf à l’âge de 9 ans, le reste de mon parcours n’ayant été que la suite logique des effets de l’endoctrinement que j’y avais subi.

[…]

Lire la suite

Affaire de l’Institut Aubert : 13 ans plus tard…

Après 13 années de procédure, le parquet de Créteil a requis le renvoi au tribunal de quatre des sept personnes mises en examen dans le dossier de l’Institut Aubert situé à Vincennes (94), une école privée hors contrat « soupçonnée d’avoir appliqué des préceptes de la Scientologie à l’insu de parents d’élèves ». Parmi les personnes renvoyées au tribunal, se trouvent deux ex-responsables de la branche parisienne de la Scientologie.
Lire la suite

L’endoctrinement à l’Anthroposophie dans les écoles Steiner-Waldorf

S’appuyant sur son expérience à l’intérieur du « mouvement anthroposophe », illustrant son analyse de nombreux exemples, l’auteur dévoile les bases implicites de l’enseignement dans les écoles Steiner-Waldorf et permet ainsi de mieux comprendre le paradoxe souvent perçu de l’extérieur, d’une pédagogie de l’éveil attractive et d’un système de pensée fermé qui génère des dérives et rend difficile une ouverture au « monde extérieur ».

Le texte qui suit rend compte d’une partie de ce témoignage que le lecteur trouvera beaucoup d’intérêt à lire dans sa version complète, publiée sur ce site.

L’Anthroposophie est la doctrine de Rudolf Steiner (1861-1925), philosophe, théosophe, mystique et pédagogue du début du XXème siècle, originaire d’Autriche-Hongrie. La Société Anthroposophique, association qui se donne pour mission de propager cette doctrine ésotérique, est issue d’une scission intervenue en 1913 au sein de la Société Théosophique. La doctrine de Rudolf Steiner comporte un vaste
enseignement d’ordre gnostique comprenant des éléments aussi divers que la réincarnation et le karma, la nature solaire du Christ, les différents corps subtils de l’Homme etc. Mais cette doctrine n’est pas seulement un ensemble théorique.

Rudolf Steiner a également proposé les bases de nouvelles activités dont certaines ont connu un succès planétaire : parmi celles-ci, on peut citer les produits cosmétiques de la firme Weleda, l’agriculture biodynamique, et la pédagogie Steiner-Waldorf .[…]

 

Lire la suite