Le néochamanisme contemporain (3ème partie)

Dans ses deux précédents entretiens avec BULLES (nos108 et 109), Guy Rouquet, président de Psychothérapie Vigilance , s’est attaché à préciser ce qu’était le chamanisme. Pour lui, si tant est que l’on puisse le définir, ce phénomène, qui structure à des degrés divers nombre de sociétés autochtones dites traditionnelles, est magico-religieux. Ce n’est ni une religion ni une médecine ; ce n’est pas non plus une sagesse ou une philosophie. Quant au chaman, c’est un personnage ambigu qui exerce son art sous le contrôle de sa communauté.
Mais depuis les années 60, une nouvelle forme de chamanisme est en plein essor dans le monde. Quelles en sont les caractéristiques ? Faut-il s’en inquiéter ?

« Dans notre monde contemporain, le chamanisme traditionnel côtoie le néo-chamanisme » écrivait en 2000 la québécoise Catherine Laflamme . Partagez-vous cette remarque ?

 

Oui, à ceci près qu’à l’époque le terme de néochamanisme n’était guère employé chez nous. Du reste, l’édition française de Wikipedia ne l’a accueilli que très récemment. Deux raisons à cela : c’était un phénomène essentiellement américain à la fin du 20ème siècle, qui faisait l’objet d’études le mettant en perspective avec les traditions de communautés dont les pratiques semblaient figées depuis Christophe Colomb ; ensuite, par ignorance ou idéologie, certains récusaient et continuent de récuser l’appellation, la trouvant «impropre» au motif que « le soi-disant néochamanisme » serait « du chamanisme traditionnel mais enseigné à des néophytes » , ou encore le produit d’une distinction arbitraire « utilisée par des personnes qui cherchent à discréditer le chamanisme actuel comme une sorte de fantaisie new age » . Mais aujourd’hui, bien que n’étant pas chamaniste, voici le vieux continent incité à se repenser à la lueur des « mondes invisibles » et des « esprits qui guérissent » (…)

 

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