Né à la fin du XIXe siècle le New Age (le terme francophone de Nouvel Âge est semble-t-il moins utilisé) paraît appartenir au passé. Difficile à définir, il est souvent associé, à tort, au mouvement hippie. Il est vrai que ses origines et ses croyances sont complexes. De cette complexité naît l’incompréhension voire le désintérêt du grand public. La faible couverture médiatique du sujet en est une illustration. Force est de constater cependant que le plus grand nombre ne possède pas toujours les références pour repérer et évaluer les risques sectaires inhérents au New Age… qui a pourtant fait de nombreuses victimes et est l’objet de la majorité des appels enregistrés par l’UNADFI et son réseau.
Clés pour comprendre
Adhésion au New Age : repérer des signes
Il est souvent difficile de reconnaître l’adhésion d’un proche à l’idéologie New Age. Faute de repère, de référence, les familles qui perçoivent les changements nets de comportement, de discours, peinent à en comprendre l’origine et la cohérence. Pourtant, puisqu’elles font appel à l’UNADFI et à son réseau, elles ont parfaitement repéré des dérives de nature sectaire et perçu les dangers potentiels pour leur proche (victime directe), et pour son entourage (victimes indirectes).
Comment repérer une emprise sectaire ?
L’existence de graves dommages dus au phénomène sectaire a conduit à une réflexion sur les critères et indices permettant de le caractériser et d’éveiller la vigilance. Trois principales références existent aujourd’hui.
La dissonance cognitive
Selon Romy Sauvayre l’abandon d’une croyance d’ordre existentiel (comme croire en la vie après la mort) est difficile : démenti factuel ou preuves scientifiques ne suffisent pas. La théorie de la dissonance cognitive éclaire cette persistance des croyances là où on attendrait plutôt sa fin…
L’emprise mentale, un phénomène progressif, extensif et durable
Il serait faux de penser que les témoignages cités plus haut concernent des adeptes ayant perdu la raison : comme le souligne au contraire Romy Sauvayre, quelle que soit l’apparente étrangeté ou le caractère extrême de la croyance à laquelle adhère un individu, il a toujours de bonnes raisons, personnelles et cohérentes, d’y croire.
La Théosophie, mère de l’occultisme moderne
La Théosophie est la base de la grande majorité des mouvements sectaires ésotérooccultistes et constitue le pilier doctrinal du New Age. Découvrir son histoire et sa doctrine permet de comprendre ce courant qui envahit aujourd’hui les médias, et les milliers de publications qui y sont consacrées.
Scientologie, sous emprise
Mercredi 11 novembre, Canal Plus diffusera le documentaire américain d’Alex Gibney, Going Clear1 (traduit en français par Scientologie, sous emprise) qui a fait grand bruit outre-Atlantique2.
Étude
Un rapport publié par le Centre international d’étude de la radicalisation (ICSR°) de Londres, organisme britannique spécialisé dans l’étude de la violence politique et de la radicalisation, consigne les témoignages de 58 anciens jihadistes britanniques. L’intérêt de cette étude serait de dissuader les prétendants au départ et inciter les actuels combattants à quitter les rangs de l’organisation Etat islamique.
« Tout n’est pas aussi lisse qu’il n’y paraît »
Tous les Témoins de Jéhovah de Belgique ont communié à l’unisson lors de leur congrès annuel, seule occasion d’échapper au fameux porte-à-porte. Tous rassemblés dans une immense salle, leur respect subjugue. Pas un papier par terre. Pas une personne ne bouge. Même les enfants restent assis…
La « guerre théocratique »
Plusieurs hauts dirigeants des Témoins de Jéhovah ont été auditionnés par la commission royale australienne pour déterminer si l’organisation avait sciemment caché des cas d’abus sexuels sur mineurs. Depuis les années 1950, leur doctrine les autorise, pour protéger l’organisation, à mentir à toutes les personnes extérieures au mouvement. Ces témoins qui ont pourtant prêté serment, ont-ils tous dit la vérité ?