Dans une interview accordée à la Gazette des communes, Catherine Katz, présidente de l’Unadfi, alerte sur les risques d’entrisme en milieu scolaire. Pour elle, « la vigilance doit être absolue et partagée par tous ».
L’ancienne magistrate est formelle : « le rôle des collectivités territoriales dans les écoles, les collèges et les lycées est essentiel. Aux vues du financement qu’elles leur consacrent, elles sont légitimes à veiller à l’absence de dérives sectaires. Il leur faut absolument tisser des liens avec les parents, les enseignants, les directeurs d’établissements et l’inspection académique ». Elle rappelle qu’il existe un référent « dérives sectaires » dans chaque académie et que la lutte passe par une surveillance attentive de la part des élus locaux. Elle souligne que « les maires sont souvent peu ou mal informés sur le sujet et qu’ils doivent être impérativement sensibilisés, dans le respect de la liberté d’expression, de croyance mais aussi de la laïcité ». Les élus, s’ils ont besoin d’objectiver le caractère sectaire d’une pratique, peuvent prendre attache auprès de l’Unadfi qui dispose d’une documentation importante. Ils peuvent également contacter la Miviludes. Et elle insiste, « en milieu rural notamment, la proximité des élus avec leurs administrés peut se révéler précieuse. Toutes les énergies doivent converger pour protéger les citoyens en devenir que sont les enfants, en détectant des comportements manipulateurs qui se cachent derrière des méthodes faussement bienveillantes ».
(Source : la Gazette des communes, 23.09.2024)